Le Labyrinthe des rasoirs propose dix histoires courtes, toutes plus saugrenues les unes que les autres. Une exploration au tréfonds de l’âme humaine qui évoque des soumissions de collégiennes, des tortures subies par ces mêmes jeunes femmes et de leurs ressentis psychologiques.
D’entrée de jeu, ce manga adressé à un public majeur pénètre dans le vif du sujet ! Viols, relations sadomasochistes, tortures physiques et morales... Rien n’est épargné au lecteur !
Hayami Jun raconte des histoires insolites au contenu cru et malsain. Cet ouvrage choque par son côté immoral, mêlant souffrance des victimes et plaisir des bourreaux. Certaines scènes sont à la limite du supportable. Dans cette peinture de la perversion, le lecteur parcours un labyrinthe psychologique tissé par les différents protagonistes, montrant jusqu’à quel degré un être humain peut souffrir ou faire souffrir par amour ou idéalisme. Cent quatre-vingt-quatorze pages qui emportent le lecteur dans un dédale de folie abyssal !
Le graphisme proposé par Hayami Jun ne s’embarrasse pas d’artifices, son trait demeure uniforme, ne laissant pas vraiment de place aux détails pour exprimer des émotions extrêmes. Notons en fin d’album une postface dans laquelle des lectrices interrogent l’auteur sur son œuvre.
Troublant et surprenant !
(par Marc Vandermeer)
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.