Le jeune Ryûsuke revient dans sa ville natale dix ans après l’avoir brusquement quittée, à l’âge de six ans. Une ville à la fois réputée pour son épais brouillard, qui stimule effrois et fantasmes, et pour un étrange phénomène de mode : les divinations de rue.
Mais peu après le retour de Ryûsuke, certaines jeunes filles qui demandent aux passants leur avenir amoureux se suicident après avoir croisé la route d’un mystérieux jeune homme… Et tout ceci réveille de sombres souvenirs chez notre héros.
On retrouve, comme d’habitude, dans Le Mort amoureux les qualités d’ambiance qui caractérisent l’œuvre de Junji Ito. La ville et son brouillard installent une atmosphère inquiétante à souhait qui met particulièrement en valeur les apparitions du funeste augure.
De même, la peinture des personnages, leur plongée progressive dans la folie qui s’accompagne de symptômes physiques dont le lecteur peut observer l’avancée, demeure toujours aussi convaincante.
Cependant le rythme narratif adopté par l’auteur dans ce récit se fait très lent. L’intrigue se déploie sur les quatre chapitres qui composent le volume sans réelle montée dramatique. Au point de parfois susciter une forme d’ennui.
Les amateurs du mangaka seront cependant heureux de découvrir une nouvelle publication du Maître, mais on ne la recommandera pas pour découvrir son œuvre immense qui s’est d’autres fois montrée bien plus enthousiasmante.
(par Aurélien Pigeat)
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