Initiatique car, arrivé à la Gare du Midi à Bruxelles, en dépit d’une frise assez remarquable où Tintin trône en majesté en face d’une vieille locomotive et, un peu plus loin, une publicité assez laide pour le Thalys utilisant les graphismes dégoulinant de jus numérique issus du film de Spielberg, aucune indication précise pour le Musée Hergé, situé à Louvain La Neuve, une ville universitaire située à 40 minutes en train de Bruxelles. Le voyage y est direct de la Gare du Midi - station Louvain La Neuve- ou avec un petit changement en descendant à Ottignies.
Là-bas, le Musée Hergé, dirigé par Fanny Rodwell, la seconde épouse d’Hergé et sa légataire universelle et Nick Rodwell, son second époux, l’un et l’autre très versé dans le bouddhisme tibétain, ayant réussi à intéresser le Dalaï Lama au reporter belge, s’est transformé en lieu de culte où l’œuvre d’Hergé fait l’objet de méditations à travers un dédale d’objets colorés et d’évocations savantes de cet album marquant de la saga tintinienne, dans une succession d’autels votifs parfaitement à leur place dans un musée voué au culte du maître de Bruxelles.
C’est comme d’habitude réalisé avec soin, cette exposition temporaire se voulant militante : "Personne ne peut plus ignorer ce qui se passe au Tibet. Les nombreux actes désespérés de Tibétains ces derniers temps témoignent de cet ultime geste de protestation contre le régime chinois" peut-on lire sur Tintin.com.
Une sentence que les visiteurs sont invités à méditer, bien évidemment.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
Avec Tintin au Tibet
Au Musée Hergé tout l’été jusqu’au 19 septembre 2012
En médaillon : Dessin d’Hergé issu de Tintin au Tibet
Dessins et photos (c) Moulinsart
Participez à la discussion