Un nouveau musée de la BD à Angoulême dans trois ans. C’est désormais officiel, depuis l’approbation puis le vote du projet par le syndicat mixte du Pôle Image (SMPI) de la ville. C’est le quotidien régional La Charente libre qui l’indique dans son édition du 17 décembre dernier.
Le futur musée, qui sera installé dans d’anciens chais sur l’autre rive de la Charente, donnera une bien plus grande place à la possibilité de lire les albums disponibles.
Fort d’un fonds de 3.000 BD, il offrira des cabinets de lecture dans les différents espaces créés pour la circonstance.
Les visiteurs auront également accès à une aile historique qui illustrera l’évolution de la BD en France et dans le monde. Les grands maîtres du neuvième art auront leur sanctuaire, avec une présentation des oeuvres et des techniques.
Enfin, un atelier des créateurs accueillera regulièrement dessinateurs et scénaristes pour expliquer la genèse d’un album, du synopsis au crayonné, jusqu’à l’encrage et la mise en couleurs. L’image animée ne sera pas en reste (films, jeux vidéo), avec plusieurs espaces dédiés.
Cette mutation intervient alors que, cette année, Angoulême est en pleins travaux (nous aurons l’occasion de vous en reparler). Cela va entraîner pas mal de perturbations pour le prochain festival.
Par ailleurs, il est bon que l’horizon du CNBDI se dégage, car le destin de la BD à Angoulême est en pleine mutation. Un certain nombre d’institutions se font face et veulent toutes jouer leur carte :
Le Festival International de la BD qui est un peu le moteur de la présence de la BD à Angoulême, une association de Loi 1901 farouchement indépendante ;
La ville d’Angoulême dont le maire aimerait obtenir du Festival davantage de retour de la mise à disposition des infrastructures de sa ville ;
Le Pôle Image Magelis, un syndicat mixte où sont présents le Conseil Général, la Ville et quelques dizaines d’entreprises de la région spécialisées dans la production de l’image : éditeurs, développeurs de jeux vidéo, studios de dessins animés...
Le CNBDI enfin, qui a dans ses attributions la gestion du Musée de la BD (dont l’excellent spécialiste de la BD Jean-Pierre Mercier est le conseiller scientifique) et qui accueille les filières scolaires de l’image impulsées par l’éducation nationale dans le cadre des institutions angoumoisines.
Ces luttes d’influence ont lieu alors que les élections à venir s’annoncent difficiles, selon nos sources, pour le maire en place, Philippe Mottet, et que le FIBD est en plein questionnement sur son avenir, son président ayant démissionné récemment.
L’avenir du CNBDI est quant à lui enfin clairement fixé. On ne peut que s’en féliciter.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
(par David TAUGIS)
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Photos : DR - Mairie d’Angoulême
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