Rien ne peut arrêter Wolfgang. Matin, midi et soir, quel que soit le moment, il vit en musique. Composer, expérimenter, découvrir des sons : pour notre jeune Mozart, une bonne journée se doit d’être remplie de notes.
Quel charmant opus signé Augel ! Il Imagine Mozart, enfant, en pleine obsession mélomane, et développe des situations où le caractère enfantin rejoint en fantaisie l’amour de la musique. Sous forme de strips généralement courts, l’auteur décrit le petit Wolfgang en génie à la fois farouchement travailleur et avide de reconnaissance. Mais il le montre aussi en bute à l’incompréhension de son entourage. Pour les parents (dont on n’aperçoit jamais le visage....) cela confine même à l’inquiétude : le fiston couverait-il une maladie incurable ?
Derrière cette jolie réussite formelle, Augel, tout en finesse, nourrit aussi la légende du grand Mozart. Il montre un musicien en herbe amoureux de la musique à un point qui dépasse la raison. Certaines saynètes parviennent à de vrais moments de poésie, et même d’émotion, quand Wolfgang s’inquiète pour son clavecin désaccordé et demande ensuite : "c’est grave docteur" ?
Pas seulement pour les enfants, qu’ils soient musiciens ou non, Le Petit Mozart est une pétillante friandise tous publics, amateurs de classique ou mélomanes au sens large, dont on aimerait une suite, qu’elle qu’en soit la tonalité.
(par David TAUGIS)
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