Planquez vos poussins et rangez vos objets fragiles ou potentiellement dangereux : le Piou est de retour ! Et cette fois, il a décidé de voyager. Des casinos de Las Vegas aux rives du Gange, en passant par les canaux de Venise, personne n’est à l’abri des dégats que le volatile commet sur son passage. Mais attention : il n’est pas méchant, loin de là. S’il blesse, dégrade, détruit ou humilie, la faute en revient à sa grande naïveté. Naïveté ou bêtise, la frontière est parfois mince. Et cela se retourne souvent aussi contre lui.
Depuis sept ans, Le Piou a fait son nid dans le magazine du groom et sorti deux albums aux éditions Dupuis. Son format de gags muets en une planche lui a également permis de migrer vers quelques magazines européens. Mais il semblait impatient de revenir en album, cet oiseau vert. La chose est donc faite, grâce à la persévérance de son trio d’auteurs, et grâce aussi aux fans du antihéros à plumes.
En effet, sachant que derrière les éditions Monsieur Pop Corn se cache l’un des auteurs, ce troisième tome est entièrement conçu et porté par ses créateurs. Et pour lui permettre de voir le jour plus facilement, ils ont décidé de tenter le crowdfunding via la plate-forme Ulule. Les internautes misant plus ou moins d’argent finançaient en partie l’impression du livre en échange de contreparties (albums et objets bonus). Un pari relevé sans problème puisque l’objectif fixé à 2000 euros a été atteint en 5 jours. Et toute somme misée au-delà sera investie dans la réalisation du quatrième opus.
L’opération en valait la peine : c’est un Piou en grande forme que l’on retrouve dans ce nouvel album ! Les gags signés Lapuss’ sont d’une belle efficacité, passant de situations décalées en situations saugrenues. Au crayon, Baba assure de par son style très expressif, le tout rehaussé des couleurs chaleureuses de Tartuff. C’est frais, drôle et divertissant, en plus d’être accessible aux petits comme aux grands lecteurs.
Avec les vacances d’été qui approchent doucement, on aurait bien envie d’accompagner Le Piou dans son tour du monde, et ce en dépit du danger, parce qu’au moins, on ne s’ennuierait pas une seconde !
(par Baptiste Gilleron)
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