Une capsule, à la dérive dans une mer de glace, abrite trois savants : le maître, Salpatrès, et ses assistants, Cartache et Nicodème. Ces hommes sont à la fois épuisés et nerveux de part l’épreuve qu’ils traversent. Un cadavre gelé scrutant l’horizon du haut d’un pont de glace, en forme d’arche, interrompt les querelles des trois savants. Ils sont intrigués par cette étrange vue. Nicodème décide d’accoster sur l’un des icebergs et de rejoindre le pont. L’homme de glace porte trois bijoux qui scintillent sous la lumière de la lune et des étoiles. Les scientifiques vont se les partager. Ce qui scellera leur destin.
Peu de temps après, ils seront recueillis par un bateau. Les théories qui ont valu à Salpatrès d’être chassé de sa ville, intéresseront ses hôtes. Le savant croit que « Toute chose suit une même direction et que leurs mouvements forment un dessin unique. Un point existe, vers lequel tout converge, autour duquel, petit à petit, tout semble venir s’enrouler pour s’y engouffrer, s’y absorber ». Salpatrès veut découvrir ce centre du monde, et va peaufiner ses calculs, ses théories. La ville qui l’accueille lui en donne la possiblité.
Le savant y rencontre une femme, d’une beauté fascinante. Leda l’attire fortement. Cet étrange alliage de deux éléments, de deux obsessions, l’amour et ses recherches, le mènera vers la folie…
Pour ce conte fantastique froid et intimiste, Christian Durieux a opté pour un graphisme plus brut, plus noir. L’auteur joue sur son encrage et les effets de matière pour augmenter la noirceur et l’étrangeté du récit. Une œuvre étonnante qui risque d’en dérouter plus d’un !
(par Nicolas Anspach)
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