Après les cinq premiers tomes, dessinés par Laurent Hirn à partir de 1989, les auteurs décidèrent de donner une double suite à leur succès avec deux séries distinctes : Les Enfants de Jessica et Car l’enfer est ici. Le dessin de cette dernière fut confié par Luc Brunschwig à David Nouhaud pour le second cycle, entamé en 2011, et dont cet album constitue le cinquième volume.
Nous sommes 6 mois après l’attentat qui fit 508 morts au moment de l’élection de Jessica Ruppert comme maire de New York. Détesté de tous, l’ancien marine, Joshua Logan, s’est rendu à la police pour répondre devant la justice de ce dont on l’accuse : avoir fait exploser le bâtiment dans lequel se trouvaient ces 508 soutiens de Jessica Ruppert, afin de sauver sa femme, qui y était retenue captive. Le procès donne lieu à de nombreux rebondissements, à des témoignages qui amènent une toute autre vision des évènements. L’avocat de Logan manœuvre bien pour amener le jury à accepter la réalité : Logan s’est retrouvé au mauvais endroit au mauvais moment, mais il n’a tué aucune de ces victimes, dont la mort relèverait de causes politiques bien plus complexes.
Au même moment, la Maison Blanche et une bonne partie de l’Amérique conservatrice, horripilés par la politique sociale de la maire de New York, montent un complot pour instaurer un climat de terreur : le 11 septembre, rien moins que ça ! La ficelle paraît d’ailleurs un peu grosse…
Malgré tout, le récit se lit toujours bien, avec un dessin élégant, un cadrage rythmé et de belles couleurs. Voici donc le second cycle terminé. Comment cela évoluera-t-il désormais, à la fois pour Jessica Ruppert, ébranlée par ce procès et à deux doigts de tout abandonner, pour l’Amérique, en proie à un terrorisme d’État, et pour Logan, condamné à la prison à perpétuité ? La suite au prochain cycle !
(par Tristan MARTINE)
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