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Le Rire Aztèque (Gipsy, n°6) - Marini et Smolderen - Dargaud

Par Patrick Albray le 29 octobre 2002                      Lien  
 Un virus des plus terribles frappe soudain un centre de loisirs de San Francisco: les personnes qui sont touchées arborent un terrible rictus et commencent à massacrer tous ceux qui les entourent. Le virus provient du Parador, un pays d'Amérique du Sud placé sous blocus par les Etats-Unis. Des vaccins y sont bien envoyés par camions, mais ils doivent passer par des routes particulièrement périlleuses. Mais ce n'est pas le seul danger pour Gipsy, qui conduit l'un de ces camions...

Le décor : à force de faire joujou avec la planète, les humains ont gagné. En ce 21e siècle, l’hémisphère nord subit une nouvelle période glaciaire et la couche d’ozone, trouée comme une vieille chaussette, ne protège plus vraiment l’hémisphère sud. Pour tenter de limiter les dégâts, le trafic aérien est réduit au minimum. Du coup, d’incroyables camions assurent le trafic mondial sur une fabuleuse autoroute, la C3C, longue de plus de 100 000 kilomètres, qui relie l’Eurasie, les Amériques, l’Afrique.

Le héros : Gipsy, de son vrai nom Tsagoï, est une légende vivante. Cette grande gueule aux poings d’acier et au coeur d’or vous tire des larmes aussi bien avec ses poignards de ceinture ou de bottes qu’avec son violon. Au volant de son monstre, "L’étoile du Gitan", dans un univers dominé par quelques gros consortiums, il est ce qui ressemble le plus à la liberté, l’égalité et la fraternité (surtout avec les dames, faut bien le dire).

L’histoire : Le Rire Aztèque frappe de nouveau en Amérique du sud. Ce virus se transmet aussi facilement que la grippe, et transforme ses victimes en autant de Jockers survitaminés. Les frontières sont bloquées et les gouvernements affolés tentent de faire parvenir aux zones touchées des vaccins à prix coûtant. Quelle drôle d’idée s’étonne la mafia locale, bien décidée à mettre la main sur les camions d’aide qui déboulent. Problème. L’un d’eux est piloté par un certain Gipsy.

Superbes nanas, superméchants, enfants plus dangereux que des serpents, la sixième aventure du Gipsy est une fantastique cavalcade menée pied au plancher. Ça court, ça vole, ça cogne, ça drague, ça rit et ça frémit à chaque page. Du parc d’attractions de San Francisco aux vertigineuses routes de montagnes vertigineuses d’Amérique latine, Marini le surdoué offre à ses personnages les décors fabuleux dont il a le secret. Gipsy ? Un vrai chasseur de déprime.

(par Patrick Albray)

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Un vrai roman d’action qui rebondit sans arrêt, en ne prenant le temps de respirer que lors de brèves séquences où Thierry Smolderen s’amuse comme un petit fou avec ce Gipsy pittoresque au sens de la répartie bien aiguisé. Le reste du temps, ça cogne, ça égorge, ça gicle, ça tombe dans des pièges tordus, ça s’en sort de justesse pour replonger dans d’autres, plus tordus encore, le tout dans un rythme aussi éreintant que dans les Indiana Jones (auxquelles certaines scènes font inévitablement penser). Bref, on ne s’ennuie pas une seconde dans cette aventure à 300 à l’heure superbement dessinée par un Marini toujours aussi époustouflant. Qui nous offre, en plus, des couleurs de toute beauté. Et des filles... Wouaw !

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