L’histoire débute avec la désignation du singe comme Roi en raison de son courage et de son audace. Espiègle et malin, l’animal décide alors de partir à la recherche du secret de l’immortalité.
Au bout d’un périple de dix ans, il arrive là où demeure le patriarche des immortels. On l’y accepte comme disciple et lui attribue le nom de Sun Wukong. Toujours aussi fourbe et audacieux, le singe apprend vite les secrets du patriarche, comme par exemple voler dans l’espace. Mais il ne peut s’empêcher de se vanter de ses prouesses. Le patriarche n’apprécie pas, se fâche et le chasse du Royaume.
Cela marquera le début d’une succession de mésaventures où se croisent divinités et monstres fantastiques, péripéties au cours desquelles Sun Wuong devra non seulement se battre, se montrer perfide, rapide et calculateur pour parvenir à ses fins.
Le Roi Singe est un personnage très populaire dans les pays d’extrême-Orient. Ce singe malicieux, doué de parole et de conscience, est renommé pour sa force et des pouvoirs magiques. Une légende du XVIe siècle a rendu célèbre ce personnage connu aussi sous le nom de Wu Cheng’en mais dont le titre connaît des d’autres versions.
Le Roides singes, La Pérégrination vers l’Ouest, Le Singe pèlerin ou encore Le Voyage en Occident sont quelques uns des titres relatant les exploits de ce personnage aussi populaire en Chine qu’au Japon. On ne compte pas les adaptations de cette longue histoire au théâtre, à l’opéra, dans des séries télévisées ou en dessins animés.
Prévue en plusieurs tomes, cette adaptation est signée Chaiko, un auteur révélé notamment par la Chronique des immortels publiée chez le même éditeur. Une série sombre et violente scénarisée par Von Eckartsberg d’après le roman de Holhbeim.
Ici, le graphisme du dessinateur se révèle aérien et léger, lumineux, directement en phase avec le cadre céleste et mythologique du récit. L’ensemble s’avère plutôt réussi. Il reste à ces albums particulièrement connotés culturellement à trouver leur véritable public. Riche en références, cette épopée touffue et dense suppose une adhésion philosophique et culturelle du lecteur. On saluera néanmoins l’originalité de ce projet porté par la volonté de rendre accessible un élément fondateur de la culture orientale. .
(par Patrice Gentilhomme)
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