Rémi a neuf ans lorsqu’il disparaît mystérieusement pendant les vacances de la Toussaint, quelque part sur une petite route de Vendée... Enlèvement ? Fugue ? C’est l’inspecteur Gilles Deray qui sera chargé de répondre à cette douloureuse question. Surtout qu’un autre enfant a disparu non loin un an plus tôt, jour pour jour !
Les recherches de l’inspecteur le conduisent à explorer les ruines du château de Tiffauges sur lesquelles plane encore et toujours l’ombre de Barbe Bleue. S’annonce alors une enquête labyrinthique où les réminiscences du passé empoisonnent le présent...
La collection Hanté dirigée par Christophe Bec semble avoir vécu. Malgré un concept de base intéressant et plutôt libre (proposer à des auteurs établis de réaliser un album sur un lieu hanté), le concept semble avoir fait long feu. Il est vrai que le dernier album scénarisé par Sylvain Runberg, Les Chemins de Vadstena, était assez creux, mais il n’est sûrement pas le seul à mettre en cause.
Les signes de prolongation de la collection étaient assez confus et, face à cette nouvelle maquette de couverture, on comprend mieux ce qu’il en est : les contrats signés, exit le rattachement à une collection moribonde pour donner la chance au one-shot. Et c’est d’autant mieux !
En effet, L’expérimenté Corbeyran nous livre un récit aussi savoureux qu’effrayant : il mélange savoureusement quelques menus flashes-back, d’innocentes mais attachantes victimes, un héros torturé et un personnage historique pour une ambiance glauque à souhait ! Si on fait l’impasse sur les trois dernières pages qui n’évitent pas un fin trop prévisible, c’est l’exacte recette d’une one-shot d’une rare efficacité !
Il retrouve Horne Perreard qui signa la reprise du Maître du jeu. Son dessin colle fort bien au caractère du récit et ses effets de lumière sont particulièrement appropriés. Même si on reste dubitatif en ouvrant l’album, la ’magie’ cependant opère rapidement, pour notre plus grand effroi.
On espère que d’autres futurs rejetons de la collection Hanté viendront nous chatouiller les doigts de pied.
(par Charles-Louis Detournay)
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