Le Sang des Porphyre – T2 : Konan - Par Balac & Parnotte - (...)

Le Sang des Porphyre – T2 : Konan - Par Balac & Parnotte - Dargaud.

Par Nicolas Anspach le 1er octobre 2007

Lien

Le Sang des Porphyre – T2 : Konan - Par Balac & Parnotte - Dargaud.

Le deuxième tome du Sang des Porphyre confirme l’efficacité et les qualités que nous décrivions l’an dernier. Balac et Parnotte explorent le destin tragique d’une famille bretonne, damnée par un village entier, parce qu’elle usait un peu trop fortement de son droit de bris en récupérant les objets rejetés par l’océan lors de naufrages.

Après ce bannissement, une partie de cette famille, les Porphyre, a vécu recluse dans leur demeure en ruine et dans une grotte creusée par les vagues, sous leur propriété. Soizik, une jeune femme du village, fait la connaissance de l’une d’eux. Elle rencontre Gwémon, le plus jeune des Porphyre, en récupérant un bijou que la mer avait déposé sur un fragment échoué d’une figure de proue d’un bateau.

L’arrivée inattendue du frère ainé de Gwémon, condamné au bagne alors qu’il n’était qu’un enfant, bouscule les évènements. Il va notamment vouloir percer le mystère de l’œil de cristal d’Hyacinthe, leur père. Le cadavre de ce dernier fut mis dans un corset de fer, et suspendu au gibet. Il resta ainsi pendant de nombreuses années. Des inscriptions latines sont gravées sur l’œil de cristal, et pourrait les mener à un trésor…

Yann, qui utilise le pseudonyme de Balac pour cette série, signe sans doute son récit le plus ambitieux depuis longtemps. L’auteur se fait sans doute violence car cette histoire ne comporte pas une once d’humour. Le Sang des Porphyre est présenté par l’éditeur comme étant la nouvelle saga romantique de l’auteur de Sambre [1]. Une histoire d’amour ? On peut se poser la question : Même si les deux Porphyre semblent s’être amourachés de la belle Soizik, ce n’est pas le fil conducteur du récit pour l’instant… Yann prend le temps de présenter ses personnages, tout en les faisant évoluer dans un contexte dramatique. L’intrigue, à double niveau, trouvera sa fin dans le quatrième album.

Le style graphique de Parnotte se caractérise par un dessin expressif pour les personnages et des décors minutieux, généralement conçus dans un cadrage recherché et mis en valeur par des tonalités obscures qui renforce les ambiances dramatiques à la gamme chromatique des plus justes.

Une œuvre particulièrement aboutie.

(par Nicolas Anspach)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.