Nous retrouvons Soizik, Konan et Gwémon au fond d’une salle secrète bientôt envahie par la marée qui les accule au seuil du grand abîme. Mais le sort – ou le Diable – leur laisse une dernière chance… Dans cet épisode du Sang des Porphyre, Soizic, Konan et Gwémon, guidés par la quête du trésor, sont plus que jamais ballottés par un destin capricieux sur lequel plane l’ombre du drouk aviz – le mauvais œil.
Yann, qui signe cette série sous son pseudo Balac, ne s’en cache pas : il adore écrire les dialogues. Déjà son Spirou vert-de-gris était truffé d’expressions idiomatiques bruxelloises. Bien évidemment, ici, le parler des villageois est breton. Rien de tel pour camper ambiance du terroir. Sur cette terre de Breizh, fertile en légendes, le scénariste retrouve la verve des grandes sagas familiales.
Habilement mise en scène par Joël Parnotte, cette histoire à tout pour plaire : des mystères, des mensonges, des identités douteuses, un trésor caché à découvrir, des rebondissements, des corps laissés sans vie… Si le trait du dessinateur des Aquanautes donne le dynamisme nécessaire à ces aventures feuilletonesques, les effets spéciaux informatiques sont plutôt artificiels. C’est le petit bémol de cette série qui, surprise du chef, ne se termine pas sur ce quatrième opus et qui fera donc, mystères non résolus obligent, l’objet d’un second cycle.
(par Laurent Boileau)
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