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Le Sceptre d’Ottokar réédité en fac-similé

Par Patrick Albray le 11 février 2006                      Lien  
Alors que la plupart des séries ne publiant plus de nouveautés sont en train de disparaître des librairies, chassées par la folie actuelle du nombre de parutions annuelles, Casterman gère intelligemment le patrimoine d'Hergé en multipliant les rééditions.

Pour les jeunes lecteurs d’aujourd’hui, l’intérêt de l’opération doit être incompréhensible. Pourquoi rééditer dans une version antérieure des albums qui existent toujours, dans une version modernisée ?

C’est qu’ils n’ont pas connu l’époque où un livre de bande dessinée était édité avec dos toilé, reliure cousue, papier bien épais, autant de critères qui en font de vrais livres-objets faits pour durer. Mais il est probable que, indépendamment du plaisir de retrouver ces qualités devenues rares aujourd’hui - l’album de bande dessinée étant devenu un objet de grande consommation, non de bibliophilie, à quelques collections ou éditions de prestige près -, c’est le facteur nostalgique qui est le principal moteur dans l’attrait des fac-similés très soignés édités par Casterman.

"Le sceptre d’Ottokar est l’avant-dernier des albums en noir et blanc et le dernier paru avant guerre", commente l’éditeur. "Il baigne d’ailleurs dans une ambiance de menace guerrière que le dictateur Müsstler (Mussolini + Hitler) fait peser sur le paisible royaume de Syldavie. Son roi lutte pour garantir l’indépendance du pays, à l’instar du roi Léopold III de Belgique, petit pays neutre dont la position inconfortable à la fin des années trente s’inspire manifestement Hergé.

La version en couleurs qui reprend la précédente sans grands changements (sauf le costume des gardes et le dessin du sceptre) paraît en 1947. C’est cette édition qui est reproduite ici avec la titraille d’époque, le titre intérieur en rouge, le quatrième plat "B1" avec le pull "deux couleurs" bien connu des collectionneurs...

Une foule de petits détails ont été, comme chaque fois restitués fidèlement. C’est ainsi que réapparaissent les plaques de voiture, mystérieusement disparues dans le courant des années 90.

Une pièce d’uniforme oubliée par Hergé dans l’édition originale est oubliée aussi dans ce fac-similé. Laissons aux lecteurs perspicaces le soin de l’identifier. Pas facile !"

(par Patrick Albray)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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Note de la Rédaction : pour trouver cette fameuse pièce d’uniforme manquante, très subtile, voir page 37.

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