Autant le Pouvoir des Innocents était empreint de culture américaine, autant Le Sourire du clown s’inscrit dans la dure réalité sociale et urbaine de la France contemporaine. Entamée au moment des émeutes dans les banlieues hexagonales, la série est complexe, croisant les intrigues, décrivant des personnages épais.
Dans la cité des Hauts-Vents, le calme revient après des temps troubles. Le père Desternod rayonne de popularité auprès des jeunes du quartier. Dès lors, la violente confession de Djin, qui l’accuse du meurtre du clown plusieurs années auparavant, lance les feux d’un affrontement qui s’avèrera particulièrement âpre.
Servi par le classicisme au cordeau du dessin de Laurent Hirn et l’écriture précise de Luc Brunschwig, ce thriller psychologique est passionnant. Signalons tout de même que la narration, multipliant les aller-retours dans le temps, est assez éclatée et peut dérouter par moment. Ce qui n’empêche pas Le Sourire du clown d’être un polar trois étoiles.
(par Morgan Di Salvia)
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