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« Le Tour de France en bandes dessinées » par Renaud, Lacore et Jalabert - Ed. Jungle

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 27 juin 2005                      Lien  
Le Tour de France en BD ? Cela ressort du tour de force, non ? Les courses contre la montre, la montagne, les longues étapes de plaine avec le sourire et sans produits dopants, c'est possible ? Oui, et cela sort en librairie alors que le Tour entame ses premières étapes.

Les éditeurs ont déjà plusieurs fois utilisé des marques très médiatiques pour remplir de leurs produits les rayons des supermarchés comme chez Jungle Caméra Café (un gros succès de librairie), Les annonces d’Elie Semoun (là, c’est beaucoup plus mitigé, mais quand même vendu à 60.000 exemplaires) ou encore chez Casterman qui, dans sa collection "Champions de Vie", nous propose un médiocre Zidane-offrez-vous-le-pour-la-bonne-cause. Aucune raison de frapper d’anathème ce genre d’albums sous le prétexte qu’ils sont très « commerciaux ». La qualité de ces productions est ce qu’elle est, souvent très inégale, et rarement artistique.

Ici, la surprise est plutôt bonne. Cet album de gags en une planche signés Laurent Jalabert (oui, oui, le champion cycliste) est plutôt bien troussé : le dessin est agréable, un peu dans la lignée des gros nez à la Franquin-Margerin, les personnages bien typés et les gags plutôt bien vus. Les amateurs de BD classiques, comme ceux de la petite reine, peuvent y trouver leur compte. Seul bémol : pourquoi les auteurs de la BD qui ont fait là un travail plus qu’honorable (Jijé et Franquin ont expliqué en leur temps l’énorme difficulté qu’ils ont rencontrée pour dessiner des vélos) sont-ils si peu valorisés ? On les voit à peine sur la couverture. En revanche, Jalabert, qui a dû, au mieux, leur refiler les idées de gags tient seul le haut de l’affiche. Espérons que l’éditeur lira ces lignes et en tiendra compte dans ses nouvelles publications.

Enfin, dernière remarque, comme de juste, il y a un coureur cycliste belge parmi les personnages. On sait que les Belges n’ont pas leur pareil pour s’imposer dans les courses de vitesse et qu’ils coiffent souvent leurs adversaires au poteau dans les sprints. Comme de juste, notre Belge adore la pluie et hait le soleil et les montagnes. Comme de juste, les « une fois » émaillent le plupart de ses dialogues. Mais le problème des Français qui imitent les Belges, c’est qu’ils mettent « une fois » là où il ne faut une fois pas. Et c’est encore une fois le cas ici.

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

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2 Messages :
  • Bonjour ,

    Je m’appelle Laurent Panetier et avec Cédric Ghorbani nous avons sorti chez VEnts d’Ouest, le 22/06 un album qui s’intitule les cylistes et qui sous forme de gags parle de la vie d’un club cycliste amateur. Il s’agit du premier tome d’une série en plusieurs volumes.
    Si vous voulez en savoir plus vous pouvez me contacter (laurent.pinconnat-panetier@club-internet.fr) ou contactez Caroline Longuet chez Vents d’Ouest.
    Quant à notre concurrent, Laurent Jalabert nous préféreons l’affronté un stylo et un crayon à la main plutôt que sur un vélo....
    Salutations.

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