Seul dans son salon. Au travail comme développeur de site web. Seul dans la rue. Seul au cinéma. Ah, le cinéma... Pour Leonid, un havre de bien-être, une immersion dans le rêve, la majesté.... Jusqu’au jour ou, à force de vivre en solitaire, il disparaît bel et bien. Tout s’enchaine alors : plus de travail, plus d’appartement, plus aucun contact. Que faire alors ? Le cinéma, encore et toujours ! Leonid (désormais invisible donc) s’invite à un tournage, et s’intéresse à l’actrice principale. Si belle, si juste, et pourtant bien sombre... Et notre cinéphile de vouloir l’aider. Mais comment établir le contact ?
Il fallait bien cette grande culture cinématographique de Cyril Bonin pour tisser une si jolie fable. Ce anti-héros seul et presque misanthrope finit par mettre sa passion au service de quelqu’un. Au passage, l’auteur distille des références en pagaille : La garçonnière, de Billy Wilder, Chantons sous la pluie (Stanley Donen et Gene Kelly), Hitchcock, la Cinémathèque de Paris... Mais c’est bien l’ombre de Capra et Lubitsch qui règne sur un scénario parfaitement maîtrisé.
Avec de belles couleurs décalées, l’ambiance onirique s’installe confortablement, tandis que sa magnétique actrice bénéficie d’un soin graphique de tous les instants. Un visage et des moues délicieuses qui auraient bien pu inspirer Bastien Vivès d’ailleurs....
L’homme qui n’existait pas, belle réussite de cette année 2012, pourra aussi aider à convaincre les amoureux du 7ème art que le 9ème vaut aussi le détour...
(par David TAUGIS)
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L’homme qui n’existait pas - Par Cyril Bonin - Futuropolis
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