C’est un fils de paysan, mais ses acolytes le prennent pour un vrai samouraï. Hijikata n’est pas comme les autres, ceux qui composent le shinsengumi, une force de l’ordre, armée de sabres, qui clame sa fidélité à l’Empereur. Ce farouche combattant cache un tempérament ombrageux qui lui permet de se faire respecter. Avec son équipe, il va s’attaquer aux fiefs de Chôsû et Doshû, qui terrorisent la population de Kyoto. Ils découvrent bientôt les rouages d’une sombre trahison...
Dans cette nouvelle série, le personnage central de la créatrice Saitoh Misaki et sa relation avec les combattants constituent l’essentiel de l’intrigue. Devant les menaces étrangères, les hiérarchies policières sont bouleversées et hésitent : faut-il rester fidèle au pouvoir en place ou partir ? Faut-il veiller à l’indépendance du pays en surveillant les vélléités d’invasion venues de la mer (ici les Américains à l’aube de leur montée en puissance) ?
Les scènes de tension ne débouchent pas forcément sur des combats, les adversaires de notre équipe de fines lames restant le plus souvent dans l’ombre. Pour autant, les aspects stratégiques ou diplomatiques n’apparaissent pas non plus. Misaki centre continuellement son propos sur les joutes psychologiques entre les membres de l’unité policière.
Son dessin très fin reste toujours précis et capte efficacement les attitudes des personnages. L’auteure a visiblement beaucoup travaillé son caractère principal, toujours en première ligne.
Dommage que la scène d’ouverture, rencontre inattendue entre le héros et une geisha atypique, ne l’ait pas plus inspirée. La suite est en effet moins originale, et seuls les dialogues parfois espiègles donnent du tonus à un récit assez prévisible.
(par David TAUGIS)
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