Joshua est un enfant perdu. Abrité dans une abbaye en proie à des phénomènes inexpliqués, il tente de se réfugier dans les limbes de son passé. L’irruption de trois gosses des rues va changer son destin de solitude.
Dérobant les bourses des bonnes gens et de quoi se nourrir, trois orphelins perdus dans une ville, début XXe siècle, sont contraints à se réfugier dans une vaste abbaye abandonnée.
À l’intérieur de ce monde peu rassurant se manifestent des phénomènes incompréhensibles. Effrayés, ils croisent un autre enfant qui ? comme eux ? semble seul. Mais dans sa main, une présence, une bougie, par le biais de laquelle il semble communiquer avec ses parents.
Son abandon serait-il la cause des événements fantastiques qui reçoivent ce cadre pour scène ?
Boiscommun (Troll avec Jean-David Morvan et Joann Sfar, Joe, Le Livre de Jack avec Denis-Pierre Filippi, Le Livre de Sam, Pietrolino avec Jodorowsky...) revient ici à la veine fantastique qu’il affectionne. On pénètre de plain-pied dans un univers où le réalisme magique omniprésent permet un accrochage immédiat à ces personnages qui savent se rendre attachants.
Les divers affres de ce qui ressemble fort au déchaînement d’une imagination fertile maintiennent en permanente tension ces quatre enfants confrontés à leur solitude et à leurs angoisses.
Cet album, subtil et poétique, réalisé en couleurs directes à l’aquarelle, s’érige principalement sur le talent de dessinateur de l’auteur. Un talent qui se confirme au fil des albums, toujours magnifiques et excellemment exécutés.
C’est que Boiscommun est l’un de nos meilleurs dessinateurs de fantastique de sa génération. Il prépare en ce moment, Safari, un diptyque avec Jean Dufaux. Il sait ce qu’il fait, Dufaux...
(par Vincent GAUTHIER)
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