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Le monde habité d’Olivier Boiscommun

Par Vincent GAUTHIER le 9 novembre 2013                      Lien  
Avec "Lueur de nuit", Olivier Boiscommun vient de faire paraître un album hanté, réalisé dans ce qu'il sait faire de mieux : le fantastique poétique.

Joshua est un enfant perdu. Abrité dans une abbaye en proie à des phénomènes inexpliqués, il tente de se réfugier dans les limbes de son passé. L’irruption de trois gosses des rues va changer son destin de solitude.

Dérobant les bourses des bonnes gens et de quoi se nourrir, trois orphelins perdus dans une ville, début XXe siècle, sont contraints à se réfugier dans une vaste abbaye abandonnée.

À l’intérieur de ce monde peu rassurant se manifestent des phénomènes incompréhensibles. Effrayés, ils croisent un autre enfant qui ? comme eux ? semble seul. Mais dans sa main, une présence, une bougie, par le biais de laquelle il semble communiquer avec ses parents.

Son abandon serait-il la cause des événements fantastiques qui reçoivent ce cadre pour scène ?

Le monde habité d'Olivier Boiscommun
Lueur de Nuit
Olivier G. Boiscommun - Glénat ©

Boiscommun (Troll avec Jean-David Morvan et Joann Sfar, Joe, Le Livre de Jack avec Denis-Pierre Filippi, Le Livre de Sam, Pietrolino avec Jodorowsky...) revient ici à la veine fantastique qu’il affectionne. On pénètre de plain-pied dans un univers où le réalisme magique omniprésent permet un accrochage immédiat à ces personnages qui savent se rendre attachants.

Les divers affres de ce qui ressemble fort au déchaînement d’une imagination fertile maintiennent en permanente tension ces quatre enfants confrontés à leur solitude et à leurs angoisses.

Cet album, subtil et poétique, réalisé en couleurs directes à l’aquarelle, s’érige principalement sur le talent de dessinateur de l’auteur. Un talent qui se confirme au fil des albums, toujours magnifiques et excellemment exécutés.

C’est que Boiscommun est l’un de nos meilleurs dessinateurs de fantastique de sa génération. Il prépare en ce moment, Safari, un diptyque avec Jean Dufaux. Il sait ce qu’il fait, Dufaux...

(par Vincent GAUTHIER)

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Lueur de Nuit - Par Olivier G. Boiscommun - Glénat

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4 Messages :
  • Une magie réaliste n’est pas du réalisme magique
    9 novembre 2013 19:13, par Marc-Henri

    un univers où le réalisme magique omniprésent permet un accrochage

    Pardon, mais il y a effectivement quelque chose qui accroche : cet album n’a aucun rapport avec ce qu’on appelle réalisme magique.

    Le réalisme magique, c’est par exemple Cent Ans de solitude de Garcia-Marquez ou La Course au mouton sauvage de Murakami : des histoire qui se passent essentiellement dans notre réalité historique ou contemporaine, dans le quotidien desquelles peuvent se glisser quelques éléments surnaturels (un homme qui lévite, un message d’un fantôme) mais qui sont traités comme naturels (au même titre que la foudre ou le téléphone), sans provoquer de remous outre mesure.

    Une œuvre de fantastique ou de fantaisie n’en fait pas partie, aussi réaliste que soit par ailleurs son traitement. (Par ailleurs, le « réalisme magique » ne saurait être « omniprésent », justement sous peine de tomber dans le fantastique.) Bref, il s’agirait plutôt d’un univers réaliste où la magie est omniprésente, ou d’un univers magique où le réalisme reste présent.

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    • Répondu le 9 novembre 2013 à  21:15 :

      Ce que vous vous appelez "Le réalisme magique" c’est bêtement du fantastique, comme Marcel Aimé. Là il s’agit d’autre chose, comme dans l’univers de Lastman de Vives & co.

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      • Répondu le 12 novembre 2013 à  17:28 :

        Un coup de Google au lieu d’un coup de gueule, ça évite d’écrire des bêtises :

        - http://fr.wikipedia.org/wiki/Réalisme_magique
        - http://fr.wikipedia.org/wiki/Marcel_Aymé

        Si on ne sait pas ce qu’est le « réalisme magique », ni orthographier « Marcel Aymé », tant pis. Mais alors il vaut mieux éviter de manier l’adverbe « bêtement » et se tirer une balle dans le pied, non ?

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        • Répondu par Manu le 14 novembre 2013 à  21:57 :

          Si vous croyez que Wikipedia est une référence, vous n’irez pas loin, c’est bourré d’erreurs, de contre-sens et de manipulation, n’importe qui peut y écrire, même vous, c’est dire. À part ça, les noms propres n’ont pas d’orthographe.

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