Le nouveau "Dickie" est... Super !

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...Super, au sens propre comme au figuré, car Dickie s’incarne dans une galerie de personnages hors-normes : Batman, Einstein, Michael Jackson, Gaston, etc. Mais quand on écrit « propre », Dickie reste heureusement fidèle à lui-même, il nous livre ce mélange d’humour assez noir, qui nous faire rire et réfléchir à la fois.

Vous connaissez certainement Dickie. Ce personnage débonnaire à tête de playmobil qui se balade partout et sabote tout ce qu’il touche.

Son auteur, Pieter de Poortere, n’épargne personne : il promène son Dickie dans l’imaginaire collectif, de l’Arche de Noé aux guerres mondiales, et met en relief les aspects les plus crasses de la personnalité humaine.

C’est ce qui fait finalement tout le sel de cette série, un anti-héros qui nous représente si bien, avec nos bonnes ou moins bonnes intentions initiales. Et notre part de bêtise qui nous rattrape, portée par nos pulsions primaires : l’égoïsme, la jalousie, l’envie, etc.

Le nouveau "Dickie" est... Super !

Pour cet album, Pieter de Poortere s’est investi dans un univers qu’il connaît bien : les héros populaires, qu’ils soient issus des films, de la vie réelle et surtout de la bande dessinée. Une fois de plus, l’auteur belge égratigne allègrement, à commencer par ses idoles. Mais n’en doutons pas, de Poortere parle bien entendu de nous à travers ces héros et ces super-héros dans lesquels on s’est souvent senti pousser des ailes en vivant leurs aventures.

Même si certains gags restent au premier degré, le chemin de fer est ainsi conçu pour tour à tour nous faire rire, réfléchir, voire volontairement nous offusquer pour que certaines situations nous restent en tête. Une fois de plus, l’absence de phylactères permet à chaque lecteur de composer sa propre bande son, appuyant soit sur l’effet parodique, ou préférant y voir un miroir de notre propre société.

De notre côté, nous avons cette fois encore été conquis par le principe, même si on aurait apprécié quelques récits en plusieurs planches qui auraient cassé le cadre du gag en une planche.

Comme à chaque fois, certaines grandes illustrations permettent néanmoins de marquer un temps de pause tout en profitant de l’humour et des capacités d’illustrateur de l’auteur. Surtout qu’il s’agit pour l’occasion de la fameuse fresque réalisée pour le Centre Belge de la bande dessinée et qui fourmille de personnages de BD en tous genres. De quoi passer de longues minutes à observer ces petits détails et rire dans son coin comme un petit Dickie !