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Le nouveau guide-argus de la BD, le BDM 2017-2018 est arrivé !

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 4 janvier 2017                      Lien  
Tout à la fois catalogue encyclopédique et argus des BD de collection, le BDM est depuis 38 ans une référence dans le monde des collectionneurs de BD. Le revoici dans une nouvelle édition entièrement revue, dirigée par le spécialiste Philippe Mellot.
Le nouveau guide-argus de la BD, le BDM 2017-2018 est arrivé !
Le premier guide de Robert Overstreet (1970)

Si vous avez moins de 50 ans, vous n’avez pas connu cette époque où les guides de BD n’existaient pas. Combien d’éditions pour Le Crabe aux pinces d’or ? C’est quoi L’Espiègle au grand cœur ? Combien de titres comporte la collection Jeune Europe ? L’édition originale d’Astérix le Gaulois est-elle brochée ou cartonnée ? Tout cela était inconnu. Et puis à la fin des années 1960, l’activiste du comic book Jerry Bails, créateur de Comic Reader et de plein de choses liées au fandom US, lança un Collector’s Guide to the First Heroic Age qui fut le premier à coter les comics aux USA. En France, c’est Jean Boullet de la librairie Le Kiosque qui fut le premier à mettre des prix « prohibitifs » sur les vieilles BD, suivi en Belgique par Georges –The Skull- Coune et Michel –Curiosity- Deligne.

Le Guide-Argus Horus (1979)

Les fanzines furent créés dans la foulée et l’information sur la BD se mit à circuler. Aux USA, Robert M. Overstreet créa en 1970 un guide-argus de référence, The Official Overstreet Comic Book Price Guide, tiré à 1000 exemplaires qui recensait toute la production des comics, des origines à nos jours, à l’exception notable des comics Underground alors même que le volume se déclarait « le listing des comics le plus complet depuis l’an 1500 » !

La publication continua, accompagnée d’intéressantes revues commentant le marché US de la BD, avant d’être rachetée par Gemstone en 1997 qui la publie jusqu’à aujourd’hui, la dernière publication datant de juillet 2016, moment phare de l’année avec le Comicon de San Diego.

Le hors-série du Collectionneur de bande dessinée établisant les premières cotes (1979)

Le guide d’Overstreet fut imité par Hans Matla et son Stripkatalogus (1976) puis par Le Guide Horus d’Alain Préseau (1979), publié sans cote, puis quelques semaines plus tard réédité sous la forme d’un Argus avec les cotes. La même année, Le Collectionneur de BD lancé par Michel Bera, Olivier Grimprel, Philippe Mellot, Yan Rudler et Michel Denni de la librairie Lutèce, publiait son « Guide des cotes », avant de lancer le BDM rebaptisé « Trésors de la bande dessinée » sur une suggestion de Thierry Martens. Le premier BDM était né. Au fil des ans, les dossiers thématiques ont fait des 20 volumes publiés une encyclopédie enrichie de dossiers qui recensent aussi bien les BD chrétiennes, que les étiquettes de vin BD, les personnages en latex, les quotidiens ayant publié des BD, les sérigraphies, les timbres postes…

Le premier BDM (1981)

A l’époque, la production était de 500 nouveautés par an à tout casser. Aujourd’hui… 5000. Et puis sont arrivées les bases de données sur Internet : Le Repaire du Loup, BDoubliées.com, Bedetheque.com… Ce passionnant guide dut, par conséquent, avec le temps, se délester de bijoux de famille, comme les publications d’avant-guerre, réduire son icono avant de « faire sa révolution » cette année en décidant de ne conserver que les albums qui étaient cotés !

L’édition BDM de 2017-2018

« Cet espace, écrivent Philippe Mellot et Michel Denni désormais grands timoniers de l’ouvrage, nous l’avons utilisé pour y présenter une riche iconographie et surtout pour réinsérer et y ajouter une somme considérable d’informations, en particulier les journaux, récits complets, collections d’auteur, revues modernes, petits formats, jeux, disques, etc. »

De (A Suivre) dont le premier N°0 vaut 40 euros à Zozo dessiné par Franchi (25€), à Tintin dont les prix sont aujourd’hui stratosphérques, c’est un merveilleux voyage au cœur de la BD qui vous attend. Indigestion de madeleines garantie ! Tout est fusionné dans des entrées par séries et noms de héros, avec un dossier sur la cotation des planches originales concocté par l’expert Michel Coste qui retrace l’histoire de cette activité qui défraie l’actualité de la BD aujourd’hui.

Indispensable à tout amateur bien né.

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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Code EAN : 9782859175696

 
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6 Messages :
  • Oui ce nouveau BDM vaut le coup.
    Je ne l’achetais plus depuis des années.
    Trop indigeste.
    Il leur faudra cependant faire aussi leur "Révolution 2.0" pour ne se concentrer à terme que sur les albums et revues cotées.
    La présence des figurines, disques, timbres me semble bien inutile... ou devrait l’objet d’un BDM parallèle "Spécial para-BD".
    A réfléchir sérieusement...

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    • Répondu par Pierre le 4 janvier 2017 à  21:23 :

      L’emploi de l’adjectif "encyclopédique" est tout à fait déplacé au regard du contenu de cette nouvelle édition du BDM. L’intérêt de cette publication résidait, pour ce qui me concerne, dans sa quasi exhaustivité. (parce que les cotes me font doucement sourire quand je vois ce qui se passe dans la vraie vie et pas dans le microcosme des marchands parisiens qui les décrètent !)

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      • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 4 janvier 2017 à  22:42 :

        L’exhaustivité est impossible à tenir, l’article l’explique. Et oui, le nombre de notices, même brèves, en fait une sorte d’encyclopédie. Quant aux cotes, elles ne peuvent être qu’indicatives. Elles dépendent de l’état et de l’offre et de la demande. Les enchères en salle et sur le Net rendent compte de cette volatilité.

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        • Répondu par Zot ! le 4 janvier 2017 à  23:00 :

          On peut quand même regretter l’oubli des additifs et rectifs publiés ce printemps dans l’Echo du BDM, sur bdzoom !

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  • Un BDM utile ? Denni en doute
    9 mars 2017 20:44, par Laurent

    Je ne compte pas acquérir ce BDM-ci. J’hésitais en ayant appris qu’il ne contenait que les séries ayant au moins une édition cotée ( ce qui atténue le côté encyclopédique )
    Ce qui a emporté ma décision finalement est que Denni lui-même ( Denni, oui oui, celui du D de Béra Denni Mellot ) est pour le moins très réservé. Je lui laisse la parole, afin de ne pas travestir ses propos :

    « En tant que co-auteur du BDM, et ex-directeur de l’édition du BDM, je tiens à préciser que j’étais opposé à la sortie d’un nouveau BDM, la plupart des cotes n’ayant pas changé depuis deux ans et certaines étant même en nette diminution.
    Cela est évidemment dû à la régression du pouvoir d’achat qui a atteint la société depuis 2008 et particulièrement une grande partie de la clientèle de la librairie ancienne, même si la bande dessinée a été touchée bien après d’autres secteurs du livre (cartonnages, livres d’enfants, science-fiction, littératures policières, etc.)
    Car je pense que si un argus peut se révéler utile en période d’expansion comme c’était le cas à la naissance du BDM en 1979, ne serait-ce que pour accompagner et rassurer les acheteurs, autant il peut devenir nuisible dans le cas contraire.
    Mais les éditions de l’Amateur étant à vendre et en pourparlers avec les éditions des Arènes, ils ont probablement pensé qu’un nouveau BDM tout en couleurs, genre bonbonnière, ferait bien dans la corbeille de mariage. Et de ce fait, ils ont convaincu Philippe Mellot d’en fabriquer un en catastrophe en compagnie du graphiste François San Millan.
    J’ai, de ce fait abandonné volontairement, le poste de directeur de l’édition que j’occupais depuis le départ de Michel Béra pour redevenir simple co-auteur et garder mon esprit critique.
    Cordialement,
    Max
(Michel Denni) »

    Propos publiés le 26/11/2016 sur BDZoom

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    • Répondu par Pierre999 le 6 octobre 2017 à  22:09 :

      Fréquentant de nombreuses "foires aux BD", je peux constater que les prix demandés pour les TT, TL et même tirages spéciaux (parfois à 3, voir 4 000 exemplaires) atteignent des sommets ET SE VENDENT ! Alors parler de crise économique, tsss, tss, non pas dans ce créneaux !!
      Les prix demandés, ne fusse que pour, par exemple, les Golden Creek (déjà vendus TRES cher et même ps une sérigraphie pour les prix demandés, pfftt !, se moquent du monde ou plutôt profitent des gogos friqués..) sont souvent le double jusqu’au quadruple des côtes du BDM !

      Et ce depuis au moins 3 BDM successifs.
      Alors ma question est : à part un indispensable outil pour s’y retrouver dans les différentes collections, rééditions, tirages multiples, mais différents d’une même série (PRATT, par exemple), les côtes ne SERVENT A RIEN !!!
      En effet, même pour des éditions "normales", beaucoup de BD ne sont nullement cotées, MAIS INTROUVABLES même dans un état moyen ! Et les vendeurs de me dire : "ah, très difficile à trouver" (Bête exemple : "les coulisses du pouvoir de Delitte : cotes idiotes par rapport à la difficulté de trouver la BD ET LA DEMANDE !!).

      Alors, à part un catalogue INDISPENSABLE, je ne le nie pas, bien au contraire, les cotes ne représentent plus rien face à la réalité depuis au moins les 3 derniers BDM !!
      De plus, pour cette dernière édition, les spécialistes belges n’ont même pas été contactés... C’est dire où en est le BDM depuis qlq années... Et les défections de certains créateurs ne m’étonne nullement.

      A qd un BDM en ligne, avec abonnement, et où de régulières mise à jour seraient effectuées (avec vérificationssss, of course et by jove !!).

      La version papier devient complètement obsolète : le smartphone commence tout doucement à remplacer le catalogue papier...

      LES vrais "amateurs", je ne parle pas des imbéciles qui n’ouvrent et ne lisent même pas leurs achats mais ne pensent qu’à la future cote, et qui sont des pollueurs (et hélas inévitables...) ont besoin d’un BDM, mais complètement repensé.

      Je vais arrêter ici, je pense avoir été compris...

      Perso, je suis prêt à payer 20,00 €/mois pour une édition en ligne, constamment revue, corrigée... Quant aux cotes, là, avec ne fusse que les salles de ventes, c’est vrai que c’est un casse tête de première. Mais pq ne pas donner une côte qui semble "raisonnable" et signaler une vente aux enchères (ou un ensemble de ventes d’un même album, ce qui serait plus représentatif) pour tenir compte de ce marché qui prend de + en + d’importance) pour se "faire une idée...

      Oui, les affairistes ont complètement pervertis la BD... Comme pour tout ! Nous vivons une triste, mais vraiment triste époque... Pffttt !!!

      Pierre

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