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Le retour de Buzz l’éclair à l’écran : est-ce le grand long-métrage que l’on attendait ou un vulgaire film de commande ?

Par Louis GROULT le 27 juin 2022                      Lien  
Dès l'annonce de ce projet de film racontant les histoires de Buzz l'éclair à l'origine du jouet-phare de Toy Story, une inquiétude s'est emparée des cinéphiles : qu'allait devenir la mise en abyme et la double lecture enfants/adultes qui fait tout le sel de la saga "Toy Story" et des films Pixar en général ? Eh bien, elle n'existe pas dans le film Buzz l'éclair et la seule chose qui s'adresse aux adultes tient plutôt de la nostalgie de "Toy Story" et des films de science-fiction des années 1970 ("Star Wars", "Alien"...)

C’est donc fébrile que l’on voit la lumière s’éteindre et Buzz apparaître à l’écran. Pourtant, la première partie du film est vraiment bien réussie. La partie artistique est inspirée et l’animation est dynamique ; le scénario nous entraîne dans une histoire étonnement proche de Top Gun, Maverick et de Interstellar et ça marche.

Il y a des enjeux dramatiques graves, un ton bien dosé et un bon suspense. On peut aussi se réjouir de la présence d’un couple homosexuel. On n’est pas, comme dans d’autres films Disney, sur une petite scène en arrière-plan mais bien sur deux personnages importants dans l’intrigue. Cette première partie s’achève même sur une scène tire-larmes qui fonctionne très bien.

Le retour de Buzz l'éclair à l'écran : est-ce le grand long-métrage que l'on attendait ou un vulgaire film de commande ?

Bien installé dans notre siège, on s’attend un voir un Pixar très réussi mais, dès le début de la deuxième partie, le ton change et le film devient un actioner très moyen. On sent que l’on a envie de nous montrer des batailles dignes de Star Wars mais l’effet n’y est pas. En plus, Buzz se retrouve affublé d’une bande de bras cassés, rien que pour permettre au film de dispenser sa morale niaise : Quand on veut on peut… Le script touche le fond quand il essaye de se frotter au voyage dans le temps et qu’il s’y prend les pieds dans le tapis.

L’histoire finit sur un passage où le pouvoir de l’amitié triomphe comme dans les pires shonen avant de nous offrir son générique oubliable comme le reste du film. On ressort déçu par un très bon début qui avait tout pour devenir mémorable, mais qui se conclut par un gâchis qui touche aussi la bande-son de Giacchino, excellent compositeur de la BO pour le récent The Batman, ici dans une composition peu inspirée.

Fans de Toy Story ou parents en quête d’une sortie familiale, ne boudez pas votre plaisir. Le film ne restera pas dans les annales mais on passe quand même un bon moment devant ce petit Pixar qui semble avoir de plus en plus de mal à retrouver la qualité de grands films comme Toy Story 3, Monstre et Cie ou Vice Versa.

Si le film vous a plu, vous pouvez retrouver l’histoire dans un album éditée par Hachette.

(par Louis GROULT)

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Code EAN : 9782017176985

Buzz l’éclair - Par Angus Maclane - En salle Dans toutes les salles en France et dans le monde.

Illustrations : Copyright Walt Disney France

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