"Chère Schtroumpfette, cher Grand Schtroumpf, chers amis Schtroumpfs. Aujourd’hui est un grand jour pour tous les Schtroumpfs. C’est en effet avec fierté que je vous annonce la naissance du premier quotidien Schtroumpf. Finis les on-dit, finis les ragots et les rumeurs non fondées. Dorénavant, vous serez informés en direct et vous pourrez schtroumpfer les dernières nouvelles directement entre vos schtroumpfs. L’information VRAIE est en marche et rien ne l’arrrêtera."
Tel est l’éditorial de "Schtroumpf à la une", rédigé par le Schtroumpf reporter pour lancer le premier numéro de ce véritable événement qu’est la naissance d’une presse schtroumpf. Etonné que les Schtroumpfs se laissent manipuler par la rumeur et les exagérations de certains, il s’en est ouvert au Grand Schtroumpf, qui lui a donné comme mission de les informer correctement.
Il ne savait pas à quelle lourde tâche il allait s’atteler. Un panneau avec affichage des dernières nouvelles ? Personne ne le lit. Une lettre quotidienne qu’il a passé la nuit à rédiger à la main (à quatre doigts) ? Trop d’énergie pour pas grand chose. Heureusement, le Schtroumpf bricoleur a une idée... et invente l’imprimerie quelques siècles avant Gutemberg. Ce qui lui permet de lancer le premier canard de l’histoire de l’humanité.
Mais être responsable d’un journal est une sacrée aventure ! Il y a les pressions des personnalités (le Schtroumpf à lunettes) auxquelles il faut résister, il faut trouver le moyen d’intéresser son public,... et surtout, avoir le sens des responsabilités. Ce que le Schtroumpf reporter n’a pas vraiment. Pour que son journal soit lu, il commence à jouer au paparazzi, à présenter comme informations de simples hypothèses... et invente la presse à scandale. Jusqu’à ce que, obligé d’aller toujours plus loin, il décide de faire un reportage sur le plus grand ennemi des Schtroumpfs... et tombe entre les mains de Gargamel.
(par Patrick Albray)
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Après le Schtroumpf financier, le Docteur Schtroumpf, voici une autre profession vue par la lorgnette des Schtroumpfs. Le récit est bien mené, les déviations propres à la presse contemporaine sont bien utilisées, et même si on regrette l’absence de gags et de dialogues percutants, on passe un bon moment avec cette gentille fable sur le pouvoir et les dérapages de la presse.