L’affaire est des plus scabreuses. Vendredi après-midi, les parties du corps d’un homme de race blanche (les cuisses et la partie inférieure du tronc) ont été découvertes dans le parc Duden, un lieu situé à Forest, une commune bruxelloise proche de la Gare du Midi. Un message copié deux fois avait été déposé près des membres découpés. On pouvait y lire la phrase suivante : « Watashi wa Kira dess », des mots japonais qui signifient : « Je suis Kira » (« Kira » vient de « Killer » en anglais, qui signifie « tueur »), une des phrases du manga-culte Death Note actuellement en court de publication chez Kana…
« La personne dont le nom est écrit dans ce cahier meurt." Qui n’a jamais ressenti au tréfonds de ses mauvais sentiments l’envie de faire disparaître des personnes malfaisantes ? » écrivait notre chroniqueur dans sa critique de la série. « Imaginez que cela soit non seulement possible, mais surtout extrêmement simple. Il suffit de se munir d’un stylo... Et d’un cahier, le "Death Note". » Quel que soit le meurtrier à l’origine de cette affaire, il connaissait le manga d’Obata Takeshi et Tsugumi Ōba.
Death Note est un des mangas les plus populaires en France en ce moment. Créé au Japon de décembre 2003 à mai 2006, pour l’hebdomadaire Weekly Shōnen Jump (éditions Shueisha), il est composé de 108 chapitres formant douze volumes. Kana (groupe média-participations/Dargaud) en est l’éditeur en France depuis janvier 2007. La série a fait l’objet de deux adaptations cinématographiques programmées au Japon en juin et en novembre 2006, une série de dessins animés diffusés au Japon entre octobre et juin 2006, ainsi que d’un roman adapté de la série signé Ishin Nishio (2006). Deux jeux vidéo développés par Konami pour Nitendo DS en ont été tirés en février et en juillet 2007.
Death Note venait de recevoir en France les plus hautes distinctions décernées à un manga au dernier Japan Expo : le Grand Prix et le meilleur scénario 2007. Il est aussi à la meilleure place des ventes de mangas en librairie depuis août 2007. Cette macabre découverte devrait l’y maintenir…
(par Nicolas Anspach)
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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