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Lénaïc Vilain : "RAS raconte mon métier de gardien de nuit, sur le ton de l’humour"

Par Christian MISSIA DIO le 30 avril 2013                      Lien  
Pour un jeune auteur de BD, le délai d'attente pour obtenir un premier contrat en maison d'édition peu parfois être long. Il faut alors avoir recours à des métiers dit "alimentaires" pour faire chauffer la marmite. C'est cet aspect de la vie d'artiste qu'a choisi de nous raconter Lénaïc Vilain dans RAS. Une BD narrant, sur le ton de l'humour, les mésaventures d'un jeune gardien de nuit dans un grand hôtel parisien.
Lénaïc Vilain : "RAS raconte mon métier de gardien de nuit, sur le ton de l'humour"
RAS
Par Lénaïc Vilain (c) Poivre & Sel

Comment a germé l’idée de raconter cette période de votre vie ?

Lénaïc Vilain : L’idée n’est pas venue tout de suite car cette expérience professionnelle était purement alimentaire.

Deux ans après avoir terminé ce boulot de gardiennage, les choses se sont synthétisées toutes seules dans ma tête. Elles se sont un peu romancées aussi. Mais je me sentais prêt pour coucher cette histoire sur papier. À l’époque, je venais de terminer une histoire sur Christophe Colomb. Benoit Houbart des éditions Poivre & Sel m’a abordé pour que je lui soumette des projets. Je me suis alors dit que c’était le bon moment pour raconter cette histoire, car c’est un milieu peu connu et qui, je pense, n’a pas encore été raconté en bande dessinée.

Concrètement, comment s’est passé la conception de R.A.S ?

À l’époque ou je travaillais dans cet hôtel, je n’avais pas des masses de boulot, donc je griffonnais des dessins, je faisais des gags ou des choses marrantes qui m’étaient soit arrivées au travail, soit qui sont arrivé à d’autres. J’ai fait aussi une cinquantaine de notes de blogs que j’ai réunies et qui m’ont servi de point de départ pour l’univers graphique. Quant à l’histoire, celle-ci s’est construite au fur et à mesure.

Avez-vous toujours eu la vocation de devenir un auteur de BD ?

Oui. C’est un parcours standard. J’ai grandi avec la BD. Mon père avait toute une collection de classiques de la BD franco-belge, que je dévorais. Au fur et à mesure, je me suis mis à recopier des planches de BD dans Spirou. Puis, j’ai inventé mes propres personnages. De fil en aiguille, je me suis mis à bosser dans des fanzines et enfin, j’ai attaqué les albums.

Avez-vous une anecdote à nous raconter qui ne figurerait pas dans R.A.S ?

J’en ai. J’en ai même pas mal mais celles-ci sont en lien avec mes collègues de l’époque et ce sont des choses qui ne sont pas toujours gaies... Il est possible que j’en mette quelques unes dans un tome 2 qui s’intéresserait beaucoup plus aux autres personnages, mais je devrais faire un tri dans mes archives car nous souhaitons rester dans l’humour.

Quelles sont vos autres activités ?

Au niveau de ma formation, j’ai suivi des études d’arts plastiques. Puis, j’ai fait un master professionnel dans le même domaine.Parallèlement à la bande dessinée, je suis libraire dans une librairie d’art contemporain qui est située à Bastille, à Paris. J’ai aussi bossé dans une librairie d’architecture, dans laquelle je retourne encore de temps en temps pour faire des remplacements.

(par Christian MISSIA DIO)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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