Dans les trois premiers albums, quatre enfants découvraient par hasard dans la maison du grand-père de l’un d’entre eux, Rebecca, un passage vers un autre monde. La mise en route involontaire d’un projecteur professionnel leur avait permis d’activer ce passage qui s’est rapidement refermé suite à un accident. Rebecca, Maxime, Théo et Noé se retrouvaient ainsi prisonnier d’un monde parallèle inconnu. Ils étaient confrontés à mille dangers. Ils devaient traverser ce monde pour retrouver l’une des portes qui pourrait leur permettre de regagner leur réalité, tout en évitant les ombres et d’autres animaux féroces. Les quatre enfants apprirent à vaincre leur peur et à s’entraider pour échapper au danger.
Ce récit d’aventure est classique. Les adultes le trouveront sans doute « commun », voire inintéressant. Les enfants de 8 à 10 ans, eux, adoreront car ils s’identifieront immédiatement ces quatre lascars. Qui n’a jamais rêvé, enfant, de rentrer dans un monde parallèle ? Qu’il soit issu d’une bande dessinée, d’un film ou d’un jeu-vidéo.
Nykko et Bannister mettent leur imaginaire à notre disposition pour nourrir ces fantasmes en intégrant à leur récit certaines valeurs.
Dans le premier cycle, les auteurs abordaient des thématiques parfois très dures, comme par exemple la mort, le génocide rwandais ou la violence de certains parents à l’encontre de leurs enfants. Ceux-ci sont évoqués de manière délicate et intelligente, provoquant ainsi un double niveau de lecture.
Nicolas Bannister, le dessinateur, nous confiait en septembre 2007 que « Cette série a été conçue pour les enfants proches de l’adolescence […]. Nous avions prévenu les éditions Dupuis des thèmes abordés et de la trame de l’histoire. Ils nous ont donné le feu vert. Mais dès que l’enfant acquiert un niveau de lecture acceptable, dès sept ou huit ans, il pourra se plonger dans l’album. Il appréciera le livre, mais comprendra sans doute certaines subtilités quelques mois plus tard… ».
Les enfants sont donc de retour dans notre monde réel dans le début de ce quatrième tome. La petite Rebecca, rescapée du génocide des Tutsis au Rwanda, est terrassée par un mal incurable. Elle est à l’hôpital et les médecins s’accordent à dire qu’elle est dans une situation désespérée. Un fantôme lui rend visite et lui redonne de la vigueur. Il la guide vers une grotte où ses amis ont planqué le projecteur et les affaires de son grand-père qui sont en relation avec l’autre monde. L’origine du mal de Rebecca se trouve forcément dans l’autre monde et elle ressent le besoin d’y retourner pour y trouver un remède. Mais ne serait-ce pas un piège que lui tend le Maître des Ombres ?
Les enfants d’ailleurs 4. L’appel
envoyé par EditionsDUPUIS. - Films courts et animations.
Le style de Nicolas Bannister, mix entre la bande dessinée franco-belge et le dynamisme des comics, convient parfaitement à ce récit d’aventure fantastique pour la jeunesse. Avec l’intégrale (vendue au prix raisonnable de 15,50 €) et le nouveau format de publication, plus classique, les Enfants d’ailleurs ont toutes les chances pour trouver un nouveau public.
(par Nicolas Anspach)
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
Lire une interview de Bannister : "Les Enfants d’ailleurs", c’est un peu "Le Club des Cinq" en BD !" (Septembre 2007)
Commander le T4 des Enfants d’Ailleurs chez Amazon ou à la FNAC
Commander l’intégrale (T1 à T3) des Enfants d’Ailleurs chez Amazon ou à la FNAC
Le site de Bannister