Volume dédié au voyage, ce tome 6 conduit nos héros à questionner leur mode de vie et à interroger leurs rêves, désormais plus ouverts que jamais. Pour cela, une série d’événements, internes et externes, fournit autant d’occasions de mettre en perspective les connaissances qu’ils avaient sur le monde et sur eux-mêmes.
Ainsi des révélations sur le monde continental et surtout sur ce dont se nourrit la Baleine de Glaise, à savoir la vie-même de ses occupants, découverte appelée à bouleverser en profondeur la communauté. Ainsi aussi des tentatives de sédition menées par quelques jeunes parias et de l’exploration d’une mystérieuse tour perdue dans les sables.
Tous ces éléments ne possèdent pas ni la même importance, ni la même force évocatoire. Si l’intrigue politique interne, avec les nouveaux personnages jouant les rebelles, apparaît quelque peu forcée et peine pour le moment à convaincre, le passage dans la tour du temps, déployé sur le mode de la parabole, s’avère une petite merveille de sensibilité et de poésie.
C’est dans ce type de développement que Les Enfants de la Baleine confirme être une des jolies séries du moment, du fait d’un imaginaire d’une rare richesse et d’un ton, tout à tout lyrique et mélancolique, qui rend le titre si singulier.
(par Aurélien Pigeat)
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Les Enfants de la Baleine T6. Par Abi Umeda. Traduction Karine Rupp-Stanko. Glénat, collection Seinen. Sorties le 15 février 2017. 192 pages. 6,90 euros.
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