Temps mort, ou presque dans Les Enfants de la Baleine. Skylos détruit, la menace est repartie d’où elle venait et nos héros pansent leurs plaies. C’est le moment de découvrir les origines du conflit avec l’Empire et de comprendre comment les habitants de la Baleine en sont venus à errer sans fin dans cette mer de sable.
Et pour cela, le récit emprunte deux chemins : celui des assaillants d’une part, et celui des nouveaux voyageurs d’autre part. Le monde s’ouvre en même temps pour Chakuro et les siens et pour le lecteur : une partie des mystères de la Baleine se trouve levée. Et la voilà qui désormais peut voguer à sa guise.
Ce nouveau volume du manga de Abi Umeda marque deux orientations qui enrichissent encore une lecture déjà captivante : d’abord avec la promesse d’une action qui prend une tournure réellement dynamique, avec des personnages désormais à l’initiative et entamant un réel voyage ; ensuite et surtout avec un univers qui gagne en profondeur et densité, dans le temps à travers les révélations fournies, et dans l’espace à travers les nouveaux lieux appréhendés.
De quoi confirmer, s’il était besoin, que l’on a là l’une des valeurs sûres publiées en ce moment.
(par Aurélien Pigeat)
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Les Enfants de la Baleine T5. Par Abi Umeda. Traduction Karine Rupp-Stanko. Glénat, collection Seinen. Sorties le 02 novembre 2016. 192 pages. 6,90 euros.
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