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Les Enfers T.1 – par Dufaux et Serpieri – Robert Laffont

Par Arnaud Claes (L’Agence BD) le 3 septembre 2007                      Lien  
Une fresque aux accents apocalyptiques dans une Venise de science-fiction, par deux monstres sacrés de la bande dessinée. Riche, sombre et ambitieux.

Cela commence dans un palais vénitien. Un palais mi-plante, mi-ruine, propice aux clairs-obscurs, chargé d’art et d’histoire, mais aussi de drames familiaux. Le prince Asanti se meurt et, avant de s’en aller, il confie à sa fille naturelle, Saria, un coffret contenant trois clés qui, utilisées sur la Porte de l’Ange, donnent accès, l’une au paradis, l’autre aux enfers, la troisième au néant. La petite a tout juste le temps de s’enfuir, accompagnée d’un domestique dévoué à son père, Orlando, avant que plusieurs personnages n’investissent le palais à la recherche du coffret…

Six ans plus tard, la petite Saria est devenue une femme à la chevelure flamboyante, qui défie le pouvoir sous le nom de La Luna. Ses ennemis recherchent désespérément les clés, tout en ignorant qui les possède : l’ange Galadriel, créature hideuse aux ailes de ptérodactyle ; et surtout le doge de Venise, ecclésiastique mi-homme, mi-machine, assoiffé de pouvoir, qui a besoin d’elles pour asseoir définitivement son emprise morbide sur la ville.

Les Enfers T.1 – par Dufaux et Serpieri – Robert Laffont
Les Enfers, par Dufaux et Serpieri
(c) Robert Laffont

Jean Dufaux joue ici avec de grands classiques : la recherche du pouvoir ; l’enfer et le paradis ; une jeune personne chargée d’une mission bien lourde pour ses épaules, qui lui donnera l’occasion de se révéler ; des gentils au cœur noble affrontant des méchants très méchants et très laids… Le dessin de Paolo Serpieri, classique et fouillé, convient parfaitement à ce qui fait souvent penser à une grande fresque de cinéma : chaque case est un tableau, à la composition travaillée, aux couleurs subtiles ; et si l’ensemble peut paraître graphiquement parfois pesant, on est pris par une intrigue aux ressorts feuilletonesques.

Les Enfers, par Dufaux et Serpieri
(c) Robert Laffont

Cette série, avec laquelle Robert Laffont se lance en bande dessinée en cette rentrée de septembre, est à n’en pas douter son produit phare, celui qui doit marquer les esprits. Gageons qu’elle y parviendra !

(par Arnaud Claes (L’Agence BD))

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