Avec le soutient de sa petite amie, Takao retourne enfin vers Sawa. Il veut comprendre, il souhaite pouvoir avancer, sans se poser de questions sur ce tragique jour, où il aurait dû mourir avec Sawa, lors de la fête de quartier.
On peut imaginer que ce n’est pas chose aisée. Ni pour notre héros, ni sa compagne, et encore moins la mère de Sawa qui voit le retour du garçon dans leur vie sous un mauvais œil. Pourtant, connaissant les aptitudes de l’auteur à nous transposer dans des moments forts, cette rencontre sera finalement sans réponse. De quoi laisser le lecteur sur sa faim.
Entre leur tentative de suicide en public et ce dénouement, les quelques tomes sans réels rebondissements nous laissaient espérer un final grandiloquent, souligné par la qualité graphique toujours exemplaire de Shuzo Oshimi. Malheureusement, au final, seul le trait de l’auteur a tenu la cadence, contrairement au scénario, qui ne prendra donc pas de second souffle, pour finir en apothéose. Quel dommage !
Seuls les adeptes de psychologie, voire peut-être de l’œuvre qui a inspiré cette série, trouveront leur bonheur en essayant de comprendre ce que cachent les silences, les rêves et les espoirs dessinés ça et là. Mais cela demeure une conclusion assez plate en comparaison avec ce que l’évolution des protagonistes auraient pu nous laisser penser... Une ultime rencontre bien trop brève, une vision de l’avenir presque insipide pour le lecteur qui aura trépigné d’impatience, après l’événement de la fête du quartier, plusieurs tomes auparavant.
Une désillusion totale.
(par Marc Vandermeer)
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Les Fleurs du Mal T11. Auteur : Shuzo Oshimi. Éditeur : Ki-oon. 206 pages. Sortie : le 5 juillet 2018. Prix : 6,60 euros.
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