Flaubert pouvait dire « Madame Bovary, c’est moi ! ». Didier Convard, de son côté, peut prétendre à endosser l’identité de Cagliostro tant Les Gardiens du Sang trimballent le lecteur dans une entreprise de mystification joliment tournée.
En prestidigitation, un classique de la manipulation s’appelle « la partie de bonneteau aux as ». On exhibe ostentatoirement des cartes, on les fait passer de part et d’autre de la table et hop, vois là que je t’embrouille, le spectateur ne sait plus où est sa carte...
Convard ne procède pas autrement. Après avoir mis face à face Les Gardiens du Sang à un groupe de savants dissidents, voici que les services secrets français s’en mêlent, puis un mystérieux groupe de bras vengeurs venu sauver le généticien Jean Nomane des griffes de ses poursuivants…
Où est passé le secret de Cagliostro ? Le lecteur n’en sait plus rien. Convard l’a pris dans son labyrinthe. En matière d’ésotérisme, c’est bien connu, plus la mystère est familier, plus il est profond, et plus il est efficace !
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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Les illustrations sont ©Convard/Falque/Juillard/Glénat.
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