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Les Goblin’s, T8 : Cthulhu, ça tangue - Par Roulot & Martinage - Soleil

Par Charles-Louis Detournay le 5 janvier 2015                      Lien  
Mêler Cthulhu à de l'Heroic Fantasy tout en se moquant de réalisateurs de films à grand spectacle, c'est possible lorsqu'on met en scène une des meilleures séries humoristiques du moment. Aussi irrésistible qu'inimitable !
Les Goblin's, T8 : Cthulhu, ça tangue - Par Roulot & Martinage - Soleil
Le tome 7 de la série inclut un long récit sur les zombies.

Si vous ne connaissez pas les Goblin’s (prononcez-le comme cela s’écrit), sachez que la série met en scène de petits êtres verts, aussi bêtes qu’increvables, mais surtout haïs par les autres races de ce monde d’Heroic Fantasy.

Et quand on ouvre un album des Goblin’s, on ignore à quoi s’attendre, sinon au rire ! Effectivement, les auteurs alternent albums de gags et récits au long cours, voire mixent les deux, comme dans le tome 7, où l’on pouvait trouver un récit d’une vingtaine de pages intitulé "La dernière histoire de zombies avant que ce ne soit plus la mode !!"

Vous l’aurez compris, les deux auteurs n’hésitent pas non plus à gentiment parodier leurs collègues du 9e comme du 7e art, comme le fait de s’isoler des zombies dans une grange (tome 7), ou d’être accompagné d’un encombrant compagnon de route sous la forme d’un lapin blanc (tome 8).

Après être partis, à l’instar d’un certain Moïse, à la recherche de leur Terre Promise, après avoir tenté de participer à la guerre en compagnie des forces du mal qui ne veulent surtout pas d’eux, après un voyage dans l’avenir semé d’embûches, et après avoir donc vaincu une invasion de zombies, on pouvait se demander ce qui pouvait encore arriver à cette cohorte grouillante qui rivalise d’imbécilités.C’était sans compter sur l’imagination débordante de leur scénariste, qui a décidé de mêler leur univers à ceux du célèbre H.P. Lovecraft et ses Grands Anciens.

Endormis pendant des millénaires dans les abysses de cités englouties, emprisonnés au plus profond de volcans en sommeil, ou encore bannis par-delà les dimensions du rêve et du cauchemar, ces Dieux Anciens attendaient leur heure... Voilà un Incipit comme on en lit cent ces temps-ci.

Mais comme dit Abdul : « n’est pas mort ce qui à jamais dort », et il est temps pour les Grands Anciens de sortir du placard pour semer à nouveau sur la Terre chaos et destruction, sinon, comment alimenteraient-ils leurs contes, ces niais ?

Humains, Elfes, Nains et autres races de lapins sont donc envahis par des monstres gigantesques qui menacent de les exterminer, allons bon !

Et les goblins dans tout ça ? Il semblerait qu’ils possèdent la seule magie capable de sauver tous les peuples libres. Le conseil des races décide donc de s’en remettre à eux pour les sortir de ce mauvais pas. On s’en doute : le monde n’a jamais été dans d’aussi mauvaises mains...

Que nos lecteurs se rassurent : il ne faut pas avoir lu toute la saga, être un fanatique d’Heroic Fantasy ou avoir le QI d’un mouton pour apprécier Goblin’s. La double lecture est à l’œuvre : les récits longs émaillés de références qui s’adressent plus aux grands adolescents et aux adultes réservent aux plus jeunes lecteurs d’hilarants comiques de situations truffés des gags.

Si ce tome 8 détourne avec délectation le mythe des Grands Anciens, il continue surtout de faire l’apologie de la bêtise de ses anti-héros, tout en taillant de solides costards à des personnalités comme Luc Besson, Michael Bay ou un sosie frappant de Robert Hue (personnage récurrent). Le surréalisme des situations et le mélange des genres sont également les caractéristiques du scénario ultra-inventif de Tristan Roulot.

Le dessinateur Corentin Martinage na sa part dans la réussite : le travail des physionomies de ses personnages (surtout les humains) est si réaliste qu’on participe pleinement à leurs émotions. Son dessin a la qualité d’une 3D de Disney, tout en conservant les particularités comiques qui s’accordent avec la thématique déjantée du récit.

Les Goblin’s sont certainement une des meilleures séries d’action humoristique de Soleil, dont le niveau ne cesse de s’améliorer. Si une de vos bonnes résolutions pour 2015 est de rire plus souvent, n’hésitez à tenter l’aventure avec ce tome 8, vous ne serez pas déçus !

(par Charles-Louis Detournay)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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Lire nos chroniques des précédents albums des Goblin’s : les tomes 3, 4 et 5.

 
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