En juin, sortait le 8ème numéro du magazine Shogun, renommé Shogun Shonen, et qui publie désormais exclusivement des séries à destination des ados. Ce premier numéro de Shogun Seinen (daté juillet/août), et lancé à l’occasion de Japan Expo, reprend des séries "historiques" du magazine s’adressant à un public un peu plus âgé.
Ainsi Sanctuaire Reminded, qui continue à développer en format manga l’intrigue du Sanctuaire de Xavier Dorison et Christophe Bec. Là où la BD jouait constamment de l’ellipse et du raccourci, les réactions de l’équipage, confronté au sanctuaire englouti sous les eaux de la Méditerranée, sont ici minutieusement détaillées, et on continue d’apprécier la qualité du scénario de Stéphane Betbeder et du dessin de Riccardo Crosa.
On retrouve également Lolita HR, qui entame son cinquième chapitre (les quatre premiers ayant été déjà regroupés en album), et dont l’intrigue prend un nouveau souffle après le kidnapping du robot-chanteuse par les opposants au régime de Néponine, qui en font leur porte-parole. Underskin et Tengu Do sont d’autres séries que les amateurs de thrillers futuristes et d’histoires de samouraï retrouveront avec plaisir.
Quatre nouvelles séries font enfin leur apparition : Alter, en couverture, est un (nouveau) thriller futuriste dont le premier chapitre joue avec la chronologie et les cadrages de façon assez accrocheuse pour qu’on attende la suite avec impatience ! Actors Studio, scénarisé par Julien Blondel, venu de la BD franco-belge, bénéficie d’une écriture limpide, influencée par les techniques scénaristiques américaines, et d’un dessin de Camilo Collao à l’aspect "crayonné" très réussi, le tout au service d’une histoire particulièrement noire. Lohris des Dawnhills et L’escouade des ombres pâtissent en revanche d’un dessin beaucoup moins convaincant (sans doute dû à une exécution rapide), même si leurs scénarios ne manquent pas de qualité.
Le format du magazine, qui a déjà plusieurs fois évolué depuis son lancement, change à nouveau : plus petit, il s’avère plus maniable et plus proche du format "classique" manga. Autre innovation utile : un onglet inséré sur chaque page signale le nom des séries – plus facile de s’y retrouver !
L’aventure Shogun continue. Notons que la plupart de ses séries font l’objet de plusieurs ventes en langue étrangère, pour l’instant en Europe principalement.
(par Arnaud Claes (L’Agence BD))
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