L’histoire débute dans une petite ferme de la pointe de l’Amérique du Sud. Un voyageur solitaire y fait étape et reçoit gîte et couvert. Il mange en silence. Quand l’homme sort de son mutisme, c’est pour mener à bien son plan : tuer ses hôtes et s’emparer de leur maison. Le truand se retrouve seul avec le jeune fils de ses victimes. Dans un sursaut d’humanité, il l’épargne, avant de devoir apprendre à cohabiter. Après la crispation, c’est la culpabilité qui va petit à petit ronger l’assassin. Jusqu’à l’arrivée d’un second voyageur, quelques mois plus tard...
C’est une gamme de couleurs sablonneuses qui habille ces Larmes de l’assassin. Thierry Murat joue avec les ombres des personnages pour maintenir la tension de son récit. De grandes planches dominent, au point de sembler simplement illustrer un récitatif. Un parti pris qui fait que, dans cet album, c’est le texte qui fait avancer l’intrigue et non le dessin. Ces moments un peu prolixes sont un bémol dans cet album, car elles font planer l’ombre du roman d’origine. Ceci dit, on ne peut nier que l’album est globalement réussi.
(par Morgan Di Salvia)
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