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Les Melons de la colère - Par Bastien Vivès - Les Requins Marteaux

Par François Boudet le 17 novembre 2011                      Lien  
Un nouveau titre de la collection « BD-Cul », après le décevant "Comtesse" de Aude Picault, signé cette fois par le talentueux Bastien Vivès.

Bastien Vivès, nouvelle coqueluche du monde de la BD, s’attaquant à l’exercice de la pornographie, voilà de quoi attiser notre curiosité !

Dans une famille de fermiers un peu simples, Magalie, la jeune fille, est affublée d’une poitrine trop volumineuse et lourde. Elle veut se faire opérer et rencontre pour cela les « médecins » de la ville… Malheureusement, tous ces hommes vont profiter de sa naïveté et la violer à maintes reprises. En apprenant cela, le père va réagir.

Le titre, Les Melons de la colère, annonce bien la couleur : un récit entre drame et parodie. Parodie car, outre la référence au roman de Steinbeck, Les raisins de la colère, tout est excessif, outrancier : on prend l’ensemble au second degré. Mais la parodie laisse place à un malaise, notamment quand la jeune fille découvre le sexe démesuré de son petit frère et qu’elle lui fait une fellation. Cette scène d’une dizaine de pages (la dernière vignette du récit suggère, en outre, que la chose va se répéter) est assez choquante ; on ne la comprend pas forcément...
Même s’il s’agit de pornographie, cette scène d’inceste est-elle vraiment acceptable ? (Notons que l’ouvrage est soutenu par le Centre National du Livre)

Le graphisme de Vivès est tellement plus épuré que dans son album précédent, Polina, que l’on est en droit de se demander si le travail n’a pas été quelque peu bâclé. C’est dommage car Bastien Vivès a du talent. Le graphisme ne ralentira donc pas la lecture, très fluide en raison du faible nombre de vignettes par page.

Nous constatons dans la BD actuelle une propension à représenter des scènes de pédophilie (pensons par exemple au dernier livre de Baudoin : Tu ne mourras pas), sans qu’elles soient clairement condamnées ; je ne suis pas sûr qu’il faille s’en réjouir.

Les Melons de la colère - Par Bastien Vivès - Les Requins Marteaux
(c) Les Requins Marteaux

(par François Boudet)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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Code EAN : 9782849611142

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Les Requins Marteaux ✏️ Bastien Vivès adulte
 
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61 Messages :
  • En tout cas le découpage à l’air sympa

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  • Pour les leçons de morale, il y a le catéchisme ou la messe dominicale. D’autant qu’ici il s’agit d’une grosse blague potache...

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  • La technique Vivès : croquis d’après photos sur Cintiq et copier-coller à outrance pour faire bavarder les personnages. Ce qu’il a dire, je suis un ado qui aime bien les gros nichons. Super mature et novateur comme discours. Et tout le monde crie au génie.

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  • dessins bâclés, histoire sans intérêt, mauvais goût affligeant.

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  • Les Melons de la colère - Par Bastien Vivès - Les Requins Marteaux
    18 novembre 2011 11:43, par Terreur Graphique

    ce n’est pas seulement un hommage à la bédé cul des années 70,dans les années 70, la pédophilie n’était que rarement évoquée, la bd doit être ancré dans son époque, il ne me semble pas qu’il s’agisse d’une apologie de la pédophilie par Bastien Vivès, au contraire. ce malaise fait un des grands intérêts de ce livre, j’ai été mal à l’aise aussi devant cette scène, qui ne le serait pas, cependant, c’est ce malaise qui fait la force du livre, renforce le côté ingénu de l’héroïne, de la même façon que la multiplication des viols est insupportables. Le livre dépasse donc l’exercice de style et devient une oeuvre unique, en phase avec son époque en y incluant les problématiques du monde moderne.

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  • Mis à part les considérations sur l’esprit blague de potache, ou oeuvre ultime, ou oeuvre nullissime, il serait plus simple et plus sain de se demander si la représentation d’un acte sexuel incluant un enfant et identifié comme tel est permise par la loi...

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    • Répondu le 18 novembre 2011 à  15:07 :

      Il y en a plein dans les RhaaaaLovely de Gotlib (avec Le petit chaperon rouge, le petit poucet, Cosette, Alice etc)

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      • Répondu le 19 novembre 2011 à  12:31 :

        C’etait un autre époque, où le politiquement correct ne regnait pas.

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    • Répondu le 18 novembre 2011 à  18:19 :

      Vous avez raison : il faut que la morale bourgeoise soit scrupuleusement respectée.

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      • Répondu par Brian Addav le 21 novembre 2011 à  09:26 :

        Le soucis c’est que la morale n’a rien à voir là-dedans.
        Il y a la loi. Point. Qu’on soit d’accord avec elle ou pas.

        Les temps ont changé. Toutes les personnes cités plus haut seraient de nos jours susceptibles d’être censurées.
        C’est la réalité actuelle.

        Si des gens se sont donnés la peine de réglementer la représentation de l’acte sexuel incluant des enfants, c’est bien parce qu’il y avait eu dérives.

        Et il faut bien que tout le monde soit au courant de ces lois, qu’on soit d’accord avec elles ou pas.
        Regardez ce qui arrive au bloggeur PirateSourcil :
        (http://piratesourcil.blogspot.com/2011/11/piratesourcil-censure.html)

        Il a sorti une histoire totalement d’humour noire, drôle en soi, mais limite dans son propos. Il a dû s’auto censurer pour éviter des poursuites. (à se demander si c’était l’histoire en elle même qui est censurée ou plus certainement le fait qu’elle soit accessible à tous sans avertissement).

        C’est une réalité juridique dont il faut avoir conscience de nos jours. Tout simplement.

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        • Répondu par gilles le 24 novembre 2011 à  10:09 :

          Les bouquins de Gotlib sont disponibles dans toutes les bonnes librairies. Il n’est donc pas censuré, même dans notre "réalité actuelle". Quant à la "réglementation de la représentation de l’acte sexuel incluant des enfants", si vous connaissez une jurisprudence qui soit systématiquement appliquée, dites-moi. Mais avant, évitez les sentences.

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    • Répondu par Cyrille le 18 novembre 2011 à  19:11 :

      N’importe-quoi ! Dans ce cas il aurait fallu foutre Gainsbourg, Dewaere, Caroll, Ferré et j’en passe en taule. "Ce qu’il y a de gênant avec la morale, c’est que c’est toujours la morale des autres". Je suis consterné. Il y a une nuance ÉVIDENTE entre la représentation graphique et la réalité sordide. L’auteur de cet article n’a probablement pas étudié l’histoire de l’art, ou alors il l’a sûrement totalement oubliée au profit d’un penchant pour le missel très au goût du jour.

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      • Répondu par Charlito le 21 novembre 2011 à  09:56 :

        Toujours est-il que concernant cette morale, il faudra pour cet album, et évidemment pour l’éditeur, passer l’écueil du festival d’Angoulême. Souvenons nous qu’il y a presque dix ans à la bulle New York dans l’espace fanzine, les officiels ont saisi les ouvrages d’un auteur qui affichait en couverture les aventures sexuellement exubérantes d’un jeune garçon, qui entre autre, au fil des pages, se faisait "mettre" par un gros pervers. Il y eu plainte au tribunal des officiels, qui fut ensuite retirée par conseil de la profession. Mais le procureur décida de maintenir cette plainte et l’auteur fut condamné avec mise à l’épreuve, c’est à dire l’interdiction de dessiner quoi que ce soit de répréhensible et ce pour plusieurs années. Ceci pourrait bel et bien se réitérer vu l’ambiance actuelle, et dans l’état des choses, Les Requins Marteaux n’auraient surtout pas besoin de ça. Un simple lecteur qui s’en émeut publiquement...

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  • Les Melons de la colère - Par Bastien Vivès - Les Requins Marteaux
    18 novembre 2011 19:12, par General Porquetevas

    Bah, de toute façon, ici, et selon la Loi du Marché, si l’éditeur est criblé de dettes, ce qu’il édite est forcément mauvais, n’est-ce pas ?
    C’est assez curieux d’oser s’attaquer à la critique d’un ouvrage qui se veut pornographique quand il en ressort un commentaire aussi pudibond et dénué d’expertise sur l’histoire des représentations sexuelles. Qu’espériez-vous trouver dans ce bouquin ? Des avertissements au lecteur ? Des rectangles noirs par centaines ornant délicatement d’humides sexes prêts au coït ? Quand on n’a rien d’autre à dire que : "Ouh là là, une fellation, mais que fait le CNL ?!", on a aussi le choix de la fermer.

    Vous lire sur ce site reste une expérience chargée de plaisir. De plaisir pervers. Je crois que j’ai une érection.

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    • Répondu par Le Monte-en-l’air le 18 novembre 2011 à  22:56 :

      "Acceptable" ? Mais de quoi parlons-nous ?! On est dans le pastiche, dans le fantasme, dans le second degré ! Faudrait-il à ce titre mettre à l’index Pierre Louÿs pour son "Manuel de civilité pour les petites filles à l’usage des maisons d’éducation" et son "Trois filles de leur mère" ? Vous délirez, monsieur François Boudet !Vous êtes déçu par "Comtesse", sans doute pas assez cul façon Jacobsen pour vous ? vous êtes visiblement passé à côté des admirables "La Planète des vulves" de Micol et "Teddy Beat" de Navarro ?! La pudibonderie a des limites, l’outrance n’en a pas ! Allez donc vous faire foutre ! (c’est de l’humour, Monsieur le Modérateur, pas de l’insulte, on parle de BD cul, hein ?).

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      • Répondu par Francois Boudet le 18 novembre 2011 à  23:29 :

        Au moins informe-t-on le public sur le contenu des ouvrages... Après, je donne mon sentiment, c’est tout. Libre à vous d’apprécier cette scène. Je répète, je ne l’ai pas comprise...

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  • Au moins Bastien varie les sujets. J’aimerai qu’il revienne à la couleur, il l’utilise vraiment bien.

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  • Il est étonnant de voir que les gens qui montent au créneau face à ceux qui s’interrogent sur le représentation de scènes pédophile soient si choqués. Les uns le sont par la censure, les autres par un sujet sensible. C’est le droit de chacun.

    Je note aussi que l’article soulève une interrogation qui, vu tout de même la gravité de la pédophilie, mérite de s’y arrêter un moment. La question n’est pas de ne pas aborder certains sujet comme étant tabous (ce qui fait plus de dégâts qu’autre chose) mais plutôt du cadre et de la représentation de ce sujet.

    Pendant longtemps on avait le droit d’avoir des propos racistes. C’était considéré comme une opinion. Maintenant c’est un délit. Et cela ne viendrait à l’idée de personne de revenir là dessus au non d’une quelconque liberté. On peut donc parler de racisme mais ne pas inciter à la haine raciale. Est-ce que, d’une certaine manière, la question ne peut pas être posée ici ?

    (En ce qui concerne RhaaaaLovely de Gotlib est-ce qu’il se s’agit pas de scène entre enfants ? Ceux qui ont le bouquins pourraient vérifier et nous dire).

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    • Répondu le 19 novembre 2011 à  21:38 :

      En ce qui concerne RhaaaaLovely de Gotlib est-ce qu’il se s’agit pas de scène entre enfants ?

      Quand Jean Valjean se fait sucer par Cosette, ce n’est pas entre enfants.

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      • Répondu le 20 novembre 2011 à  10:26 :

        Dans Rhaa Lovely, de Gotlib, il s’agit clairement d’une parodie. Dans le cas des Melons de la colère de Vivès, les choses ne sont pas aussi claires malheureusement.

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        • Répondu le 20 novembre 2011 à  22:09 :

          Vous croyez vraiment que dans cette BD Vives est premier degré ? Faites-vous greffer de l’humour.

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  • Les Melons de la colère - Par Bastien Vivès - Les Requins Marteaux
    19 novembre 2011 15:33, par la plume occulte

    Il faudrait que Bastien Vivès attrape du poil au menton !

    ça lui permettrait d’éclaircir ceux qui lui envahissent le crâne par compensation,ferait tomber celui qui lui pousse dans la main,et lui donnerait l’occasion de s’extérioriser sur autre chose que sur des femmes....à poil !!

    C’est qu’il est grand maintenant !

    Ce sont ses copains des médias qui le disent !

    Un gros potentiel à la phase prépubère.Il récite encore ses cours d’animation !

    Jolie conclusion monsieur Boudet.

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    • Répondu le 19 novembre 2011 à  21:49 :

      du poil au menton ! la phase prépubère.

      Renseignez-vous avant d’écrire des conneries, Bastien Vives a 27 ans.

      autre chose que sur des femmes....à poil !!

      Marrant que vous ne disiez pas ça sur Manara, serpieri ou Dany, ce serait pourtant plus pertinent.

      Il récite encore ses cours d’animation !

      Mais quelle ignorance. Savoir faire vivre ses personnages autrement que dans les stéréotypes de la ligne claire ou du comics est une grande qualité, et le fait qu’il soit un surdoué du crayon agace beaucoup les besogneux. Il n’y a rien qui vienne de l’animation des Gobelins là, mais bien la pratique du croquis d’après modèles vivants. Bref le talent à l’état pur.

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      • Répondu par la plume occulte le 20 novembre 2011 à  03:42 :

        Alléluia !Et à 33 ans il meurt ?Déjà qu’on le fait marcher sur l’eau !
        Le problème pour lui ,c’est que quand on va le débranchouiller,on va le crucifier ...

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        • Répondu par Etienne le 20 novembre 2011 à  17:10 :

          Non mais ça va pas mieux vous ! Déjà que vous racontiez n’importe quoi, maintenant vous souhaitez la mort des artistes que vous n’aimez pas, on atteint le fond.

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          • Répondu le 20 novembre 2011 à  23:15 :

            Quelle intelligence par ici... Plume occulte ne fait que dire que, bien souvent, les idoles finissent par être déboulonnées de leur piédestal... Ou dans le cas du Messie par être crucifié à 33 ans.

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            • Répondu le 21 novembre 2011 à  00:09 :

              Mais quel manque d’intelligence par ici, décidément, haïr Bastien Vives rend vraiment bête.

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      • Répondu le 21 novembre 2011 à  13:54 :

        Il n’est pas surdoué du crayon. Comme tous les dessinateurs sur tablette d’après photos, son dessin n’a aucun style.
        Il faudrait qu’il apprenne à "dessiner" de lui-même, pour être déjà un dessinateur, avant d’être possiblement doué.

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        • Répondu par Julien le 21 novembre 2011 à  17:51 :

          Ah vous faites partie de ces ignorants qui pensent que c’est l’ordi qui fait tout, qu’Arthur De pins est un studio informatique qui fabrique des pages tout seul et que Bastien Vives ne sait pas tenir un crayon. Renseignez-vous un peu avant d’assener des énormités.

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        • Répondu le 21 novembre 2011 à  18:12 :

          Comme tous les dessinateurs sur tablette d’après photos, son dessin n’a aucun style.

          Les dessinateurs d’après photos existent depuis les origines (même des peintres avant la photo avec des chambres noires), Alex Raymond, Giraud, Dodier pratiquent ce dessin et il faut être singulièrement de mauvaise foi pour dire que leur dessin n’a aucun style.

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        • Répondu par narvaal le 21 novembre 2011 à  19:51 :

          Comme tous les dessinateurs sur tablette d’après photos, son dessin n’a aucun style

          On croit rêver ! Il a un style très reconnaissable et ile ne bosse certainement pas d’après photo. Que ce style ne vous plaise pas est une autre affaire.
          Votre message prouve que vous ne connaissez rien de la production de Vivès (et très peu de choses au dessin en général, ai-je envie de dire)...
          Renseignez vous un peu avant de conspuer un auteur dont vous ne savez quasiment rien...

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          • Répondu le 21 novembre 2011 à  21:58 :

            C’est un dessin de story-board de pub. Et c’est mal mis en scène. N’est pas Franquin qui veut. C’est vous qui n’y connaissez rien.

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            • Répondu par narvaal le 22 novembre 2011 à  09:31 :

              Vos arguments se suivent et n’apportent pas plus de sens à votre critique.
              D’abord, c’est du dessin d’après photo, maintenant c’est du story-board de pub (Là-dessus, je ne suis pas loin d’être d’accord avec vous cela-dit, et même si je ne suis pas sûr d’aimer cette voie graphique que prend Vivès, je n’en fais pas un défaut intrinsèque).
              La mise en scène, difficile d’en juger pour ce que l’on voit ici, mais dans les autres ouvrages de Vivès, je l’ai trouvée tout à fait correcte, et même fine dans des livres comme Polina ou le goût du Chlore .
              Et puis le comparer à Franquin, franchement... C’est comme vouloir comparer une pomme à un steack, ça n’a juste aucun rapport dans la forme et le thème, c’est stupide.
              On est pas du tout dans le même registre.
              Si Franquin (que j’apprécie) est votre seule référence graphique, je comprends que vous soyez un peu déboussolé ici. Mais par pitié, restez cohérent 2 secondes... Si vous n’aimez pas ce que fait Vivès, vous avez bien le droit, mais ne lui inventez pas des défauts qui ne sont pas les siens.

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              • Répondu le 22 novembre 2011 à  10:18 :

                Parce que vous ne regardez pas bien : la couverture est très laide. Le dessin de Vivès est très pauvre, souvent inexistant. Il s’agit d’un story board de pub. La mise en scène est surdécoupée comme on apprend à le faire en animation. ce n’est pas de la bande dessinée. Ou alors c’est de la bande dessinée de débutant. Ceux qui aiment Vivès ne connaissent pas la bande dessinée.

                Quant à ma sortie sur Franquin, c’est seulement un exemple d’un auteur qui a un "style" et une vraie mise en scène dans ses planches. Pas un découpage approximatif de croquis abondant, dont la quantité fait illusion, mais la qualité n’est jamais là.

                Un travail de débutant auquel il faut être attentif peut être. Mais le voir primer tous les six mois ne révèle que l’absence d’intelligence du milieu.

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                • Répondu par narvaal le 22 novembre 2011 à  11:15 :

                  Si si, je regarde avec attention, je vous assure :
                  La couverture est laide, c’est un fait (bon là aussi, on pourrait dire que c’est purement subjectif), mais c’est aussi la collection BDCul qui veut ça, car elle pastiche l’imagerie kitchissime du genre pornographique. Ignorer cette intention , c’est jouer les naïfs ou s’être peu renseigné sur le bouquin dont on parle.
                  Le dessin de Vivès est en effet assez pauvre ici, mais vivant tout de même et je vous invite à jeter un oeil au reste de sa bibliographie où on l’a vu proposer des choses plus riches.
                  Comme vous le dite vous même, c’est un auteur très jeune qui se cherche encore : je ne vois pas de mal à ça, je dirais même que c’est sain.
                  Le Franquin que vous évoquez avait tout de même entre 30 et 40 de BD derrière lui ! Donc la comparaison, me parait toujours tirée par les cheveux...
                  Pour le découpage (bon, visiblement avoir bossé dans l’animation c’est un un peu une marque d’infamie à vos yeux, mais soit) : cet aspect sur-découpé c’est un style de narration parmi d’autre, quand c’est bien fait ça marche, ça raconte autre chose, différemment . Je ne dis pas que c’est la forme de narration ultime, mais du moment que ça fonctionne, je ne vois pas où est les problème. Bêtement, chacun ses goûts à ce stade.
                  Ceux qui aiment Vivès ont des goûts différents des vôtres c’est sûr, mais ne les accusez pas d’êtres incultes en BD :
                  Je lis énormément de BD, dans des styles très variés (graphiquement, narrativement, thématiquement) , je ne vois pas pourquoi aimer une chose devrait se faire à l’exclusion des autres.
                  Je ne suis pas une inconditionnelle de travaux de Vivès, mais je trouve qu’il y a de bonnes choses dans ce qu’il fait.
                  Je vous accorde que l’engouement médiatique dont il fait l’objet est disproportionné.
                  Et c’est apparemment ça qui vous chagrine le plus...

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                  • Répondu le 22 novembre 2011 à  11:40 :

                    Son collègue Merwan est plus doué en tout. Mais ce n’est pas de lui qu’on parle le plus. Le milieu de la bd est aveugle. Que dire de plus ?

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                    • Répondu par narvaal le 22 novembre 2011 à  12:34 :

                      Ouais, le monde est injuste. C’est moche.

                      (Wouah ! tout ça pour ça.)

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            • Répondu par Thibaud le 23 novembre 2011 à  15:25 :

              C’est un dessin de story-board de pub. Et c’est mal mis en scène.

              Incohérent, un story-board de pub c’est très bien mis en scène puisque c’est à ça que ça sert. Je travaille dans la pub et les sb ne ressemblent jamais à ça, mais plutot à du Mézières dernière manière, dans un sb on dessine les yeux, avec des flêches même pour indiquer le sens du regard. L’auteur dont se rapproche le plus Bastien Vivès sur ce livre, c’est Hugo Pratt, pas une mauvaise référence selon moi.

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  • Très bandante cette bd et Magalie aussi... pauvre fille abusée par le corps medical !
    Le pere la mere, le frere, formidable, tres bon, avec ce 6eme degrés très fort propre a Vivès, glauque a souhait, suis toujours fan !
    seb

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  • J’aime bien la première case de la page présentée. Le tracteur dans un champ ! Quel dépouillement !! Dans le genre, Vivés dépasse Varenne (autre reference de l’erotisme !!) !!

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    • Répondu le 23 novembre 2011 à  23:19 :

      Je suis d’accord, faire simple, épuré, c’est très difficile, ça ne donne pas droit à l’erreur, Bastien s’en sort très bien, c’est facile de camoufler derrière moult détails.

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  • Comtesse d’Aude Picault n’est pas décevant dut tout. Le dessin est somptueux et son point de vue personnel et féminin sur la pornographie n’est peut-être pas celui d’un mâle mais ce qui est intéressant justement. Ou alors, vous préférez une pornographie bien virile réservez aux mecs ?

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    • Répondu par Francois Boudet le 24 novembre 2011 à  14:15 :

      Oui, une collection qui s’appelle "BD Cul" je m’attends à un peu plus en effet... Sans tomber dans les excès des Melons non plus... Bref, pour l’instant, et n’ayant pas lu les autres titres, je ne suis pas très preneur de cette collection. Ceci n’étant que mon avis bien évidemment.

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      • Répondu par Bakounine le 24 novembre 2011 à  19:23 :

        De la pornographie pour mâles. C’est bien ça ? C’est malheureux alors. L’intérêt de la pornographie, c’est la transgression et si çelle devient un simple objet de consommation, il n’y a plus rien à transgresser, non ? La pornographie est libertine et libertaire.
        Vous ne vous dites pas que suivant la façon de composer une image, suivant le point de vue, la pornographie pour la majorité des mâles ne peut pas être celle de la majorité des femelles. Vous ne croyez pas qu’il y a quelque chose à changer, à montrer à inventer, que certaines images de Comtesse ne peuvent être dessinées que par une femme et que c’est ce qui fait son intérêt, non ?
        Non, pour vous, ce qui compte, c’est uniquement votre point de vue. C’est super réactionnaire et conformiste comme façon de penser, non ? Vous n’avez pas besoin d’ouvrir ces BD. La puissance d’un dessin n’est pas d’être pornographique mais d’être érotique, même lorsqu’il représente un sexe, il est question de subjectivité plus que d’objectivité. Un dessin se trace et se lit, ce n’est pas un instantané photographique qui dit et montre ça sans faire de tri.
        Quand vous aurez avancé sur ces questions, vous réfléchirez autrement sur ce qu’à voulu faire Vivés.
        Vous me faites marrez les bédéphiles qui vous croyez critques. Vous ne vous dites pas deux secondes que les auteurs sont bien plus critiques sur leurs propres œuvres et qu’ils ont et auront toujours une bonne longueur d’avance sur vous ? Les critiques sont impuissants, sinon, ils feraient des livres.

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        • Répondu par Oscar le 24 novembre 2011 à  21:24 :

          La pornographie est libertine et libertaire.

          Pas du tout, la pornographie est bourgeoise et convenue (aucune inovation, on retrouve toujours le même schéma et les mêmes pratiques ritualisées).

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          • Répondu par Bakounine le 24 novembre 2011 à  21:42 :

            Vous avez moins de 30 ans pour dire un truc pareil.

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            • Répondu par Oncle Francois le 24 novembre 2011 à  23:48 :

              J’aimerai participer à ce débat intéressant, mais je prefére m’abstenir, car je sens que l’on va encore me traiter de vieil obsédé. C’est dommage, car le sujet est vaste et mérité d’être creusé.

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            • Répondu le 25 novembre 2011 à  00:56 :

              J’ai malheureusement bien plus de 30 ans, et je peux vous dire que la pornographie est de droite, vraiment pas libertaire.

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              • Répondu par Bakounine le 25 novembre 2011 à  12:39 :

                Elle l’est majoritairement devenue. Comme la gauche française est devenue de droite. Justement, les Requins Marteaux cherchent à faire autre chose de cette pornographie, non ?

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                • Répondu le 25 novembre 2011 à  18:06 :

                  Comme la gauche française est devenue de droite.

                  Pas la gauche, une partie du parti socialiste. La vraie gauche socialiste c’est Mélenchon et le parti de gauche aujourd’hui, le PS est centriste et libéral malheureusement.

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        • Répondu par Francois Boudet le 25 novembre 2011 à  00:28 :

          De la pornographie pour mâles. C’est bien ça ?

          Pas du tout - j’aime beaucoup "Fraise et chocolat" par exemple, et d’autres BD faites par des femmes (peut-être "pour mâles" ?, c’est un autre débat...) - , mais je vois que vous faites les questions/réponses tout seul, c’est fantastique. Ceci dit, je vous concède que mon point de vue est personnel (chacun a des goûts différents), et l’album Comtesse a été chroniqué favorablement sur ActuaBD précédemment par quelqu’un d’autre que moi... (Il suffit de cliquer sur le lien que j’ai créé sur le titre-même.). Pour Vivès, je n’ai effectivement pas compris grand chose à ce livre, quel est son but, à qui il s’adresse, pourquoi une scène de pédophilie, etc... Je dois être un peu con sur les bords, voilà. ;-)

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          • Répondu par Bakounine le 25 novembre 2011 à  12:42 :

            (peut-être "pour mâles" ?, c’est un autre débat...)

            Au contraire, ce n’est pas un autre débat. Le problème est bien là, ou bien on fait de la pornographie un simple objet de consommation et on répète les schémas à l’infini et le politiquement correct qui va avec, la pub, le triple AAA... et le besoin de laisser tout le monde bien à sa palce pour que les usines produisnet et que les capitalistes continuent de s’enrichir sur le dos de la masse, ou bien, on casse les règles. Ce qu vous n’avez pas compris dans le livre de Vivès, c’est peut-être qu’il faut être inconvenant, que c’est une obligation de tout transgresser. sinon, on s’endort. Non ?

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            • Répondu par Gill le 3 décembre 2011 à  11:44 :

              Ce qu vous n’avez pas compris dans le livre de Vivès, c’est peut-être qu’il faut être inconvenant, que c’est une obligation de tout transgresser. sinon, on s’endort. Non ?

              "Transgresser" ? Lorsque tout le monde transgresse dans le même sens, où est la transgression ? D’ailleurs "Les requins marteaux" se sont sentis obligés de présenter cette collection comme une "pastiche" des BD pornos des années 70, tellement le genre est bateau !

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  • *Mr François Boudet vous oubliez de dire le principal : Cette BD est hyper drôle, c’est ce que Bastien Vives a fait de plus drôle depuis Pingu la racaille, j’ai éclaté de rire bien plus d’une fois, ce qui n’est pas donné à chaque auteur de réussir.

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    • Répondu par Francois Boudet le 3 décembre 2011 à  23:32 :

      Cher Mr Anonyme. Je ne pense pas être plus idiot que vous à priori ; j’apprécie également ce que l’on appelle le "porno-rigolo" (Armas, Tagame, Tomo Chiyoji, les vieilles série Elvifrance telles que "Les drôlesses", "Prolo", etc., par exemple), mais je n’ai pas trouvé que ce livre s’inscrivait dans cette catégorie. Personnellement, à part le titre et vaguement le passage où le père essaie de mettre ses images sur Internet, je n’ai trouvé rien d’amusant. Qu’avez-vous trouvé de si drôle ??

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      • Répondu le 4 décembre 2011 à  00:26 :

        La scène de fin avec le père sous la douche en ombres chinoises et oui les photos sur internet, c’est hilarant, mais bon l’humour est la chose la moins bien partagée au monde.

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  • Bonjour,

    A la lecture des commentaires, il y a une référence annoncée sur la couverture du livre, qui est une clé de lecture du livre, qui n’est pas citée ici : le porno sur internet. La pornographie des melons de la colère est une parodie de cette pornographie vulgaire, de plus en plus extrême (cf la bd qui devient de plus en plus hardcore), et qui repose sur le culte de la femme objet.

    En posant en parallèle un monde de petite maison dans la prairie et une sexualité odieuse, Bastien Vivès parle de quelque chose d’important dans la vie des ados d’aujourd’hui, qui vivent leurs premières poussées d’hormones avec une connexion internet à portée de main.

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    • Répondu par Fonda le 4 décembre 2011 à  21:08 :

      Vous feriez un bon critique d’art moderne à inventer tout un monde de grand n’importe quoi à partir d’un couvercle de machine à laver qu’on vous exhiberait sous vos yeux éblouis par tant d’audace créative. Cette couverture basique ne dit rien de plus qu’une paysanne dans son champ et c’est un mini clin d’oeil à "les raisins de la colère" http://dayistartedreading.files.wordpress.com/2011/10/grapesofwrath.jpg http://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Raisins_de_la_col%C3%A8re
      Pas de quoi en faire un fromage (ni toute cette tempête dans un verre d’eau soit dit en passant).

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      • Répondu par Bambi le 5 décembre 2011 à  09:31 :

        Je parlais du bandeau noir, qui est sur toutes les couvertures de la BD, et où il est dit de mémoire : interdit aux mineurs, ce livre est réservé aux geeks adeptes de x-trem porn passant de nombreuses heures seuls devant internet.

        Mais peut-être que vous ne connaissez de ce livre que ce que vous avez vu sur internet, sans l’avoir vu ou même lu en entier ?

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  • Ça cause des Melons de la colère de Bastien Vivès et de ActuaBD dans cette émission de Mauvais genres : http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=4360053

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    • Répondu le 8 mars 2012 à  10:54 :

      il y a un millier d’auteurs en France et on parle toujours des mêmes... C’est puant, surtout pour un album si pauvre.

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