Au cœur de la savane, Sean Munroe est en cavale. Accusé du meurtre de sa petite amie Wanza, il est depuis lors considéré par sa famille comme un paria. Il faut dire que cette affaire tombe au plus mal pour les Munroe qui comptent sur le mariage entre le patriarche Robert et la fille d’un riche pasteur de Nairobi pour sauver leur exploitation de la faillite. Mais, comme l’inspecteur Njoya, Sean court après la vérité et est prêt à tout pour découvrir qui a réellement tué sa belle.
Dans ce premier tome, Christian Perrissin coupe sa trame en plusieurs actes : il nous balade d’abord dans la savane avec Sean qui peine à survivre dans cet endroit fortement hostile à l’homme ; il nous fait participer au déroulement de l’enquête sur la mort de Wanza en compagnie de l’inspecteur africain ; mais il nous plonge également dans les plantations de café de la famille imprégnées des fourberies de Robert Munroe. Au fur et à mesure des pages, on passe donc d’une scène à l’autre et la force du scénario de Perrissin est de parvenir à les réunir en une seule captivante et solide histoire.
Le plaisir de lecture se renforce grâce au remarquable dessin de Boro Pavlovic. De la savane aux plantations de café, il s’est parfaitement accaparé les paysages kenyans qu’il retranscrit avec une justesse et une beauté impressionnantes. Et les superbes couleurs de Bertrand Denoulet ne font que renforcer ce sentiment.
Vu la qualité de ce premier tome, Les Munroe laisse donc augurer une série passionnante et confirme qu’avec Christian Perrissin et Boro Pavlovic, le neuvième art a accouché d’un duo de choc.
(par Olivier Wurlod)
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