Ces murs, personne ne les voit. On s’y cogne une fois devant. Dans ce monde à l’agonie, on se croise même en venant d’époques différentes, parlant des langues étranges.
Dans son périple pour survivre, Lino va tomber sur une petite troupe bien organisée, avec ses armes et ses équipements. Mais manque l’essentiel : la nourriture. La moindre boîte de conserve est un vrai trésor. À la recherche d’un endroit enfin hospitalier, le groupe va devoir lutter avec acharnement contre les bandes qui survivent, comme eux, sans même savoir ce qu’ils cherchent.
Tous les ingrédients du récit post-apocalyptique sont là : paysages désolés, climats changeants... Chacun verra ses propres références surgir en parcourant ces pages. Si les personnages sont cohérents et bien typés, le dessin demeure trop propre, et les couleurs synthétiques trop abstraites. On manque un peu de grain.
La découverte d’un Paris défiguré d’après la guerre en perd même son éclat. Car l’esthétique générale est plutôt orientée "ado", et les visages trop ronds gomment la brutalité du contexte. Quant aux murs du titre, ils semblent au bout du compte purement virtuels et ne prennent que peu de place dans l’intrigue...
(par David TAUGIS)
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