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Les Petits Hommes : Intégrales 1 et 2 – Par Pierre Seron, Albert Desprechins et Hao (Mittéï) – Ed. Dupuis

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 6 mai 2010                      Lien  
Le temps a fait son office : on regarde désormais Seron avec plus de sérénité. Longtemps considéré, non sans raison, comme un « plagiaire » de Franquin , il était finalement la victime d’une époque qui vivait dans l’angoissante ambition de prolonger le miracle d’un âge d’or à son crépuscule.

Les Petits Hommes avaient tout pour réussir : un concept original et un dessinateur extrêmement doué. Mais voilà, comme disait Churchill : « On croît difficilement à l’ombre d’un arbre » et l’arbre en ce temps-là, c’était André Franquin, déifié par son éditeur Charles Dupuis, premier lauréat de l’Académie des Grands Prix d’Angoulême, vénéré pour son talent par Hergé lui-même. Une figure de commandeur écrasante. On voit bien en regardant les premières planches des Petits Hommes que Pierre Seron avait les capacités de trouver son style, entre Dany et le premier Wasterlain.

Les Petits Hommes : Intégrales 1 et 2 – Par Pierre Seron, Albert Desprechins et Hao (Mittéï) – Ed. Dupuis
Le tome 2 de l’intégrale
Editions Dupuis

Il est probable que l’époque a fait de lui un soldat sacrifié. Les éditeurs sont dans la fébrilité de chercher à prolonger la Dream Team des années cinquante. Malheureusement pour Charles Dupuis, Morris chevauche depuis 1968 pour Dargaud, Franquin a jeté l’éponge sur Spirou, Tillieux et Jijé ont cassé leur pipe, Peyo est de plus en plus absorbé par le cinéma, Yvan Delporte est devenu un insupportable « suppôt » du syndicalisme, et avec cela, Dargaud puis Super-As, lui piquent des auteurs de taille comme Hubinon ou Jean-Michel Charlier. C’est tout le paradoxe de cette période : alors que la BD belge est au zénith, elle entame également son déclin, prise en tenaille par la concurrence française, boostée par la BD adulte, et par la fatigue de ses fondateurs.

Là dedans, Seron fait ce qu’il peut. Les pressions sont fortes et tout son travail a l’air d’être une pétition pour une reprise de Spirou ou de Gaston Lagaffe. Il est un peu comme Zangra attendant au fort de Belonzio qui domine la plaine : il s’apprête à devenir un héros. Mais rien ne se passe comme prévu et ce mimétisme irrite Franquin lui-même, qui sent derrière cette manœuvre la main invisible d’un l’éditeur trop pressé à remplacer une pièce défectueuse. Pire : il a pour Seron cette phrase assassine : « Ce gars-là, il m’a piqué un porte-avions !  » faisant allusion à un dessin de Seron qui aurait regardé d’un peu trop près une création du maître.

Les Petits Hommes : Intégrales 1 et 2 – Par Pierre Seron, Albert Desprechins et Hao (Mittéï)
(c) Ed. Dupuis

En réalité, Seron est à ce moment-là victime d’une mutation profonde du monde de la bande dessinée francophone et qui se résume à une invention nouvelle : la bande dessinée d’auteur. Dupuis est encore dans un schéma qui commence à dater : la perpétuation de séries avec un héros qui passe de main en main et de génération en génération. Un modèle économique qui a fait ses preuves.

Mais l’émergence du marché de l’album dans les années 1970 a changé la donne : les auteurs sont désormais des stars et identifiés comme tels par les amateurs et par les médias. Goscinny est passé par là. Seron se trouve dès lors broyé par une logique qui le dépasse et qui fait que, en dépit de ses qualités, Les Petits Hommes resteront à jamais mal aimés des critiques même si un public fidèle a pu l’apprécier pendant toutes ces années.

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

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20 Messages :
  • Je vous trouve extrèmement indulgent envers Séron. A ma connaissance personne ne l’a forcé, un revolver sur la tempe, à aller décalquer les albums de Franquin, et si il avait les capacités de trouver son style, ce serait arrivé depuis 40 ans. Si il est victime, ce n’est pas d’une époque ou d’un éditeur, mais bien de lui-même.

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    • Répondu par JL le 7 mai 2010 à  11:52 :

      Mon cher LC, voici un petit proverbe qui s’adresse à vous comme à Pierre Séron : "Il est si facile de parler, et si dur de faire". Bien à vous.

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      • Répondu par LC le 7 mai 2010 à  13:39 :

        Ah mais je fais, ça ne m’empêche pas de parler, et oui c’est difficile, mais c’est pas pour ça qu’il faut nous faire prendre des torchons pour des serviettes.

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        • Répondu par Hubert le 7 mai 2010 à  17:11 :

          Que dire des auteurs qui de nos jours utilisent google images et photoshop pour créer facilement, rapidement leurs décors ?
          De tout temps il a fallu une inspiration, le cerveau n’est pas une terre assez riche que pour fourmiller de tous les modèles, canevas permettant de dessiner une machine agricole ou un bureau d’écolier.
          Après Seron a au moins le mérite de ne pas essayer de déguiser ses influences. Cela démontre au moins son bon goût. ;)

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          • Répondu par LC le 7 mai 2010 à  18:18 :

            Rien à voir, les auteurs ont toujours utilisé des photos pour leurs bd (national géographique surtout), il y a une différence entre utiliser de la documentation photographique et copier des dessins (déja une oeuvre passée par le prisme d’un auteur).
            Le porte-avion de l’ombre du Z a été fait par Franquin d’après une maquette (fabriquée à sa demande par un ami de Franquin), une vraie création graphique donc.Le porte-avion du triangle du diable a été décalqué par Séron dans l’album de Franquin, et le léger changement de perspective n’y change rien, c’est un plagiat pur et simple.

            Et Photoshop n’a jamais donné du talent à quelqu’un qui n’en a pas.

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            • Répondu par Hubert le 7 mai 2010 à  19:49 :

              Avec photoshop vous ne recopiez pas le dessin, vous le traiter graphiquement avec des filtes pour l’intégrer dans votre dessin. Mais comme vous connaissez tout et que vous condamner Seron sans éprouver de honte, je vous laisse...

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              • Répondu par LC le 8 mai 2010 à  12:46 :

                Dites Mr Actuabd, je peux savoir pourquoi ma réponse est passée à la trappe ?

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                • Répondu par ActuaBD le 8 mai 2010 à  13:41 :

                  Parce que les attaques ad hominem sont modérées sur ce site. Affirmer sans étayer ses arguments par des preuves et insulter les gens sont des comportements qui ne sont pas autorisés ici, même si, parfois, nous laissons passer des choses qui ne font pas plaisir, y compris à nous-mêmes.

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                  • Répondu par LC le 8 mai 2010 à  22:26 :

                    Affirmer sans étayer ses arguments par des preuves

                    Les preuves sont dans les albums, les siens et ceux des autres malheureusement, c’est connu.
                    Vous êtes vraiment extrèmement indulgent envers Séron, c’en est louche.

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                    • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 9 mai 2010 à  00:17 :

                      Est-ce une faute de choisir l’indulgence plutôt qu’une vindicte longue de trente ans ?

                      Je pense que chaque auteur a le droit de se tromper, même au prix d’une vie. Je réclame aussi un peu d’objectivité. Tout mon article rappelle le procès en plagiat essuyé par le bonhomme, vous ne pouvez donc pas prétendre que je l’ai éludé.

                      Au-delà de cela, il y a une œuvre -certes entachée- et un public qui a su dépasser les préventions dont certains veulent absolument faire un préalable, tout simplement parce qu’il n’abordait pas les BD de Seron avec votre sens de l’absolu et votre obstination à punir, sans qu’on y trouve d’ailleurs le moindre sentiment de justice.

                      Vous êtes vraiment extrèmement indulgent envers Séron, c’en est louche.

                      Pouvez-vous préciser votre procès d’intention, car c’en est bien un ?

                      Répondre à ce message

  • Dès que l’on englobe toute l’histoire de la bande dessinée de l’époque pour expliquer et définir un auteur , on joue un peu avec le feu. C’est pourtant un écueil facilement contournable . Parce qu’à ce compte-là, il suffirait pour la plupart des artistes tous genres confondus de contextualiser pour que son style apparaisse clairement et naturellement , pour le classer précisément dans un registre évident, chronologique.

    Quoi que l’on pense de Seron, le réduire à un simple jouet de l’ éditeur omnipotent c’est un peu violent et réducteur. Bien sûr il y a des contextes qui influencent et parfois dangereusement les mentalités( que l’on soit artiste ou pas) mais de là à établir avec fermeté que l’époque et la philosophie d’une maison comme Dupuis fin des années 60 soient à ce point la seule source de création c’est excessif.

    D’abord le dessinateur qui "pompe" est souvent très malheureux. Il n’a pas forcément conscience ou alors il voudrait s’en détacher mais l’admiration est plus forte, il est littéralement imprégné. Franquin lui-même qui (est-ce une fait avéré ?) se serait plaint du piquage d’un porte-avion a-t-il eu conscience de l’énorme influence qu’il a eu sur des centaines d’auteurs qui encore aujourd’hui 40 ans après , dessinent toujours les mêmes plis de pantalon, les mêmes expressions, les mêmes pleins et déliés ? Peut-être pas d’autre porte-avions plagié mais combien de tronches, de bagnoles, combien de palissades et de poivrots dans le décor, combien de réverbères ?

    Pourquoi accabler un auteur qui n’était qu’un simple représentant de cette école de Marcinelle même si l’emprunt ( à quel taux ?) était vraiment gênant dans certaines images ? Mais alors, soyons justes, survolons la production depuis que la bande dessinée existe et si on se met à évacuer les suiveurs et les copieurs ( sans que ces termes soient forcément assassins d’ailleurs) , on résoudra une partie du problème de la surproduction ! Parce que si on est tombé à bras raccourcis sur le style de Seron , on a bizarrement fermé les yeux sur des dizaines, des centaines d’autres auteurs vachement influençables. J’ai d’ailleurs remarqué que les quolibets fusent plus généreusement en ce qui concerne les auteurs humoristiques , belle indulgence du côté des réalistes sinon, sans ironie aucune je le jure, quid du style de Francq sans Hermann et Vance ?

    Puis , Didier, vous parlez de la situation de Dupuis (en 67, 68 environ) avec votre regard d’historien , de fin connaisseur. Je ne suis pas sûr que les personnes qui occupent ces postes aient à ce point conscience de ce qui se passe au moment où les choses se passent. Il suffit de voir ce qu’il en est aujourd’hui pour comprendre que les actes des individus et des boîtes qu’ils représentent sont mus par beaucoup plus d’indécision(s), d’imprécisions et autres hésitations c’est le moins que l’on puisse dire.

    Vous parlez de prolonger une espèce d’âge d’Or (attention Tillieux et Jijé c’est en 78 qu’ils disparaissent), ce terme n’est apparu que bien plus tard et je ne crois pas que ces années plus que d’autres aient pu être vécues comme étant si frontalement pragmatiques même si le nerf de la guerre a toujours été l’argent.

    Je crois que des pointures comme Dupuis ou autre Dargaud savaient quand même pertinemment que ces artistes de tous niveaux étaient à la merci de bien des aléas, simplement humains et faillibles. Quand les géants d’après-guerre commencent à fatiguer ou s’exilent ou passent la main, ils ne sont pas les premiers. Et puis surtout, vous semblez dire que Franquin c’est Spirou alors que le succès de Gaston est vite bien plus important et ces années-là pour encore 6 ou 7 ans sont les plus géniales (et les plus rentables). je ne crois donc pas que ça entre en ligne de compte à ce point en ce qui concerne Seron . Aux Etats-Unis, depuis le début ce sont les personnages qui , propriété de l’éditeur, font défiler les auteurs. Rien d’exceptionnel donc à ce qu’un éditeur veuille continuer une série si l’auteur baisse les bras.

    Je dirais même que ces années-là sont riches en nouvelles têtes, feuilletons un Spirou ou un Tintin de cette époque pour voir que (rédacteurs-en-chef aidant) on prend des risques, on essaie des trucs, Pratt passe dans Tintin ! Justement ces années -là sont envahies par des centaines d’auteurs qui a priori ne ressemblent à rien de connu jusqu’alors, je pense à deux piliers, Leloup ou Walthéry qui débarquent avec des concepts, des personnages qui sont loin du ronron et du gros nez cher à cette maison. Et c’est le vieux monsieur Dupuis , soit disant obnubilé par les défaillances de Franquin et consorts qui les lance, ou en tout cas il laisse faire, il fait son job quoi .

    Je crois que la lecture que vous faites, chez Didier, du parcours de Seron est celle d’un garçon très sérieux qui a le tort parfois de laisser percevoir des idées qui ne sont pas totalement volontaires. Ce qui apparaît dans votre court article c’est cette impression injustifiée d’un ordre des choses, que les individus sont malaxés par l’histoire, que sans aléas et sans contrariétés, tous les auteurs s’épanouiraient . Les plus influençables ( les moins talentueux ?) sont irrémédiablement broyés. Je ne crois pas du tout à cette vision car je suis plus pessimiste que vous. Autant j’ai une infinie tendresse en tant que lecteur pour tous les auteurs qui remplissaient les journaux quel que soit leur "niveau", autant j’ai l’impression qu’il faut se résoudre à accepter deux éléments qui sous -tendent toute la pratique artistique( et qui expriment d’ailleurs notre relation au monde en tant qu’homme ou de femme) c’est ...la fainéantise et la peur.

    Quand des auteurs sont fondent dans un style et n’en sortent qu’à l’heure de la retraite c’est un tempérament , pas seulement un style. Parce que Seron en 1968 environ quand il calque le style de Franquin ( album 7 ou 8 de Lagaffe environ ?), il y restera pendant les 30 années qui suivront, confortablement. Il racontera ses histoires propres, là il ne copie aucunement Franquin( hm, peut-être les petits formats ?) . Franquin , lui, dans le Gaston tome 9 il est déjà ailleurs, ce Franquin de 1968 n’existe plus. Des personnalités comme Giraud, Caniff, Tardi vont ainsi servir de pont de départ à ces centaines d’auteurs qui vont emprunter leur manière pour se lancer dans leur production personnelle.

    Debarre avec les Joe Bar team aurait-t-il suscité cette même réaction chez Franquin ? Et puis des centaines d’autres à qui , implicitement on demande de ne pas être trop original mais si tout de même un peu sinon c’est pas la peine sont-ils victimes ou complices ?

    La vie de dessinateur est une suite de drames, on doit se défaire de ses tics, ses manies mais surtout sans tomber dans l’excès inverse.

    Je crois que la tendance actuelle pousse pas mal d’auteurs à jouer le jeu. C’est-à-dire produire dans une lignée bien identifiable(scénario et dessin), pour limiter les risques. Mais en consultant la liste des 10 best-sellers, on peut remarquer que si cette école dite" classique" aligne de belles réussites commerciales, les "bizarres", les nouveaux, les pas-classables font aussi de gros succès. Rien de nouveau, ce que j’écris la plupart des magazines de cinéma en font leur édito depuis 50 ans. En gros : il y a les gros studios et puis les auteurs inclassables, des blockbusters annoncés et puis des films à l’allure confidentielle qui cassent la baraque.

    Donc il s’agira pour l’auteur de choisir un peu sa voie. Dans les limites de ses capacités bien sûr mais surtout en réfléchissant(et ça on ne le dit à aucun artiste en devenir dans les académies) à ce qu’il attend de son métier.
    Etre un faiseur habile apporte pas mal de satisfactions. Aller au bout de recherches personnelles et prendre beaucoup plus de chemins de traverse construit l’individu. Puis viendront tous les intermédiaires, on peut très bien s’épanouir dans le mainstream et souffrir dans une voie personnelle.

    Bref pour Seron, l’autre influence majeure ne serait-ce pas Peyo et ses schtroumpfs ? Grave question.

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  • Je ne comprendrai jamais cette hargne que certains ont (ou ont eue) envers le dessin de SERON. Pourquoi lui et pas Dupa qui faisait du Greg, ou Tibet longtemps pâle copie de Hergé, ou Gos très proche de Peyo ? Ou Bar2 ? Ou même tous ces auteurs modernes, inspirés par les comics ou les mangas ?

    Voilà bien un comportement de snobs qui n’apprécient que les auteurs "artistes" au détriment des bons "artisans", eux-même uniquement concentrés sur la construction de mondes personnels, sans se préoccuper du type de dessins. Ils ont simplement choisis un style qui leur convenait et dans lequel ils se sentaient à l’aise, et ils se sont lancés, point.

    Et si ce manque d’originalité graphique leur a empêché une reconnaissance visuelle forte dans les rayonnages et dans les mémoires, hé bien tant pis pour eux ! Ce n’est que de la maladresse marketing, pas une malveillance imaginaire que seuls les esprits retors sont capables d’imaginer pour assouvir un besoin fielleux de critiquer.

    Si l’on peut reprocher quelque chose à SERON, c’est un thème pas très porteur (on avait beau aimer jouer avec des figurine dans les décors d’un monde de géants, étant enfant, cela n’en fait pas une bonne histoire pour autant) avec des scénarios qui obligent à connaître la série depuis ses débuts, et des personnages pas très charismatiques.

    Pour moi, une série distrayante de magazine, pas plus... Mais qui mérite la reconnaissance de tous les amoureux de la BD de cette période.

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    • Répondu par Badjawe le 9 août 2011 à  00:45 :

      Désolé d’avance pour le déterrage de sujet...
      Contrairement à toutes les personnes citées (Bar2 excepté), Seron n’était pas l’élève de Franquin.

      Dupa a commencé comme assistant de Greg, Tibet au studio Hergé et Gos au studio Peyo. Logique dès lors de trouver des similitudes dans leurs styles respectifs !

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  • Seron a mis 15 ans pour trouver ses marques d’un point de vue scénaristique, à partir de l’album Dans les Griffes du Seigneur, et sera au meilleur de sa forme des Prisonniers du temps aux Dernier des Petits Hommes, où il multiplie les bonnes idées narratives, pour ne pas dire les audaces formelles (crossover avec le Scrameustache, planches décolorées, planches découpées sur la longueur...). Certes, son dessin était très proche de celui de Franquin, lequel avait aussi de l’estime pour son cadet, quoiqu’on en dise, et il a eu en effet beaucoup de mal à s’en détacher vraiment de son propre aveu. Sa trop courte série des Centaures est une merveille et ses Petites Femmes plus anecdotique. Il poursuit gaillardement sa barque et c’est finalement pas si mal au regard d’autres auteurs de l’école de Marcinelle...

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  • Bizarrement, quand je vois du Seron, je ne vois pas du tout du Franquin:leur approche est tellement différente.Si on s’en tient à un premier regard,une comparaison de tics graphiques,oui évidemment.Mais au final je trouve tout ça assez séparé.Un Christian Debarre lui est un clone de Franquin.Seron lui avec son côté iconoclaste,son humour particulier,sa "patte" à lui-malgré les apparence-a réussi une vraie œuvre personnelle.Et j’ai toujours trouvé son dessin assez beau.

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    • Répondu par ishimou le 8 mai 2010 à  09:56 :

      Cher Monsieur Seron, quand j’étais enfant j’adorais les petits hommes, merci pour toutes ces heures de bonheur.
      Bien à vous.

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      • Répondu par Oncle Francois le 8 mai 2010 à  20:20 :

        Seron n’a jamais été un auteur-vedette de Spirou, mais c’est quand même un auteur correct. Il était anormal que l’on ne trouve plus ses livres en librairie, cette luxueuse intégrale permettra de le redécouvrir.

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        • Répondu le 10 mai 2010 à  07:11 :

          Seron,a bien été un auteur vedette de Spirou.Il est même entré petit à petit dans la liste des best-sellers de Dupuis.Son œuvre d’une manière générale n’a pas grand chose à voir avec celle de franquin si on s’y intéresse un minimun.Pensez vous que si Franquin avait créé la (magnifique)série les centaures ,elle aurait ressemblé à ça ?J’ai de plus toujours aimé les couleurs dans les séries de Seron, leurs utilisations graphiques et narratives.

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  • Je ne suis pas personnellement un fan de Seron mais j’ai eu plaisir à lire ses albums dans mes jeunes années. Lorsque je vois la quantité et la diversité des réactions, je me dis que Seron ne laisse pas indifférent, n’est ce pas le propre d’un artiste ?

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  • Décès de Pierre Seron.
    25 mai 2017 00:27, par Pascal Aggabi

    Après Jidéhem,c’est encore une figure incontournable du journal Spirou qui nous quitte puisque l’éditeur Dupuis nous apprend le décès de Pierre Seron :http://blog.dupuis.com/actualites/deces-de-pierre-seron-auteur-des-petits-hommes/ .

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