Une enfant, une adulte, en route pour sauver le monde. Depuis que la maladie du soleil a décimé tous les êtres vivants, ne restent que des bois, des plantes, et des eaux. Les humains survivants se font rares, et ne communiquent guère avec leurs semblables éloignés, terrés dans les sous-sols. Durant leur périple, la petite Elvie et la biologiste Flora n’ont qu’un objectif : trouver les substances, issues du papillon Monarque, permettant de finaliser un vaccin contre ce terrible virus du soleil. Au cours de leur voyage, elles vont rencontrer d’autres rescapés, eux-aussi tentant de survivre. Mais ont-ils les mêmes buts ? Seront-ils alliés ou adversaires, voire ennemis ?
Avec un sujet pile dans les préoccupations écologiques actuelles, des personnages de tous âges, une course contre la montre épidémiologique, ce roman graphique porte un scénario cohérent et un message humaniste. Mais voilà, le résultat laisse sur sa faim. Sur le fond, l’auteur peine à sortir des balises du road movie : danger qui rôde, tensions entre personnages, humour calibré... Le prétexte de la chasse à ces si précieux papillons ne suscite pas une passion démesurée dans la lecture. Et sur la forme, tout en soulignant la justesse des actions et des expressions, le dessin s’avère inégal. Surtout, les couleurs sont franchement perfectibles, au point qu’on se demande si le noir et blanc n’aurait pas mieux rendu.
Évidemment, les militants écolos francophones adoreront, et les familles en quête de messages sérieux bien lovés dans un récit d’aventure voteront pour. Mais pour ma part, j’ai l’impression que Jonathan Case a voulu trop en faire, même si certains éléments biologiques distillés au fil des pages s’avèrent pertinents.
(par David TAUGIS)
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Traduit de l’anglais par Philippe Touboul.
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