Martin et Thomas sont des amis d’enfance que le temps et les choix de vie ont éloigné. L’un s’est obstiné à rester le punk meurtri qu’il était dès le sortir de l’enfance, l’autre a choisi une vie plus paisible : un bureau, une famille et des obligations.
Cependant, l’un comme l’autre se sentent piégés par leur existence, comme dans un cul-de-sac. Leurs Mid-life crisis arrivent au même moment et le hasard fait que leur chemin se croisent à nouveau, sur un quai de gare de Bruxelles. L’événement fortuit leur donne quelques heures pour rattraper le temps perdu et peut-être changer le cours de leurs vies...
Porté par la mélancolie, et pas mal de regrets sous-jacents de l’histoire, ce premier album de Mikaël Ross & Nicolas Wouters est un récit déjà très abouti. Les deux jeunes auteurs se sont rencontrés à l’Institut Saint-Luc de Bruxelles, où ils ont mis en œuvre un album existentiel, sorte de quête de la maturité.
Les personnages sont sans cesse tiraillés entre des aspirations punk (l’une d’elle donne d’ailleurs son titre à l’album) et la volonté simple de goûter à un amour équilibré. Entre les deux, les auteurs ne choisissent pas vraiment, mais l’alchimie du récit fonctionne bien.
On est curieux de les voir progresser vers d’autres thématiques. « Les Pieds dans le béton » est en tout cas une entrée en matière réussie.
(par Morgan Di Salvia)
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