Suite à un grave accident de voiture, Corwin est devenu amnésique, il a oublié jusqu’à son propre nom. Interné dans un hôpital, il parvient à s’en échapper et retrouve celle qui semble détenir les clés de sa mémoire : sa sœur, Flora. Ils sont rejoints par Random, un de leurs frères. Ce dernier est pourchassé par des créatures d’un autre monde...
Corwin comprend alors rapidement qu’il mène un combat dont les enjeux sont bien plus importants que sa mémoire, une épreuve qui le mènera jusqu’au trône de la légendaire cité d’Ambre.
Le cycle des Princes d’Ambre est une saga d’Heroic Fantasy composée de deux séries de cinq romans, écrits par l’écrivain américain Roger Zelazny (1937-1995) et prolongée à la demande de ses héritiers Zelazny inventa un monde riche et envoûtant dont la cité d’Ambre est le centre. Autour d’elle, de pâles copies existent, dans des univers parallèles dont la Terre fait partie. Fils du Roi Obéron, les neufs princes d’Ambre se disputent le trône. Ils ont une force surhumaine et peuvent modifier la réalité qui les entoure à leur gré. Pour révéler leurs pouvoirs, ils doivent traverser la Marelle d’Ambre, une épreuve mortelle pour ceux qui n’ont pas de sang royal.
Nicolas Jarry réalise une très bonne adaptation de ces romans mêlant fantastique et Heroic Fantasy. Décidant de consacrer deux albums à chacun des romans, le rythme est soutenu et palpitant sans être trop dense. Le premier cycle en bande dessinée devrait suivre la progression de Corwin en quatre volumes dans sa quête du trône. Si l’adaptation maintient sa qualité et que le succès est au rendez-vous, nul ne doute que la série se prolongera.
Ce premier tome place fort bien les grands éléments de l’intrigue : la rivalité entre les frères et sœurs de la famille royale, mêlant alliances, intrigues et trahisons ; les pouvoirs et lois caractéristiques d’Ambre en suivant la ’découverte’ des dons de Corwin, le personnage principal du roman ; et la fameuse marelle, au centre du récit et de l’univers décrit. Attention au lecteur féru d’intrigues réalistes : si le récit de ce premier tome prend place principalement sur Terre, la seconde partie et les récits suivants se dérouleront dans un monde fantaisiste.
On avait pu déjà pu s’émerveiller du dessin de Benoît Dellac dans Missi Dominici. La première partie contemporaine ne lui permet pas toujours de tirer un meilleur parti de son dessin, même si les scènes d’action sont fort bien rendues. Mais dès l’arrivée en Ambre, il renoue avec les chevaux, armures et salles du trône dont il a le secret. Espérons qu’avec la réalisation de deux albums par an, il ne sacrifie pas la qualité à la quantité.
(par Charles-Louis Detournay)
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