Ou plus exactement, elles ne reviennent plus de leur voyage après avoir déposé leurs bleus petits passagers. Pire : au bout d’un temps, les cigognes disparaissent, le trafic s’arrêtant aussi sûrement qu’Air France en temps de confinement.
Fonctionnant sur un schéma immuable, l’enquête menée par le Grand Schtroumpf montre qu’il y a, comme souvent, presque toujours, du Gargamel là-dessous… Il incarne la cupidité et la bêtise, la volonté d’exploiter la nature sans conscience, ni scrupules. Toute ressemblance avec une situation contemporaine n’est peut-être pas tout à fait fortuite…
Nul besoin de chercher la grande thèse dans cet album qui s’adresse aux plus jeunes : cela reste éducatif : on en apprend davantage sur la langage et la nidification des cigognes (elles ne caquettent pas : elles craquettent ou claquettent…) dans ce récit simple, amusant et sans prétention.
On salue le dessin de Miguel Diaz Vizoso qui arrive à appréhender les codes du studio Peyo sans que ce soit jamais raide ou stéréotypé.
Un album que l’on peut mettre dans toutes les mains, même adultes.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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