Zora Sylvestris est une pétillante sorcière de 12 ans qui vit avec sa grand-mère Babouchka, sur le toit d’un immeuble parisien. Victimes de la chasse aux sorcières, elles ont trouvé refuge dans une étrange maison invisible aux yeux des Nonsorciers et entourée d’un immense jardin magique qui les protège de tous dangers. La vie pourrait être douce mais entre la jeune fille et son aïeul, c’est la guerre. Babouchka n’aspire qu’à une chose que sa petite fille ait une vie normale, une vie dans le monde des Nonsorciers. La poisse, quoi ! Car pour Zora, son destin est tout tracé : elle est une sorcière et souhaite vivre en tant que tel ! Elle rêve de partir à l’aventure avec ses parents (également sorciers), de sauver le monde en affrontant mille et un dangers. Malheureusement, sa grand-mère la prive de ses pouvoirs et l’envoie, contre son gré, au collège du coin et charge Edgar le corbeau de la surveiller. Zora découvre alors le monde normal, la circulation d’une grande ville, les moqueries de ses camarades de classe, mais aussi le charmant Louis... Alors qu’elle essaye péniblement de s’adapter à sa nouvelle vie, elle tombe par hasard sur une mystérieuse élève qui, à sa rencontre, disparaît comme par enchantement ! Cette collégienne est-elle aussi une sorcière incognito ? Pour Sylvestris, cela ne fait aucun doute, elle décide donc de mettre au point un stratagème pour démasquer l’adolescente.
Rebelle, insaisissable et mystérieuse. La figure de la sorcière a de tout temps été un symbole à la fois de crainte pour les uns et d’affirmation féministe pour les autres. C’est sans doute pour ces raisons que les autrices Judith Peignen et Ariane Delrieu ont opté pour l’univers folklorique de ces magiciennes comme cadre de l’intrigue de ce premier épisode sympathique des Sortilèges de Zora.
Judith Peignen a écrit un scénario et des dialogues débridés dans lesquels elle utilise la thématique de la sorcière pour aborder les questions sur la différence, le féminisme, mais dépeint aussi le monde de l’adolescence avec ses bons et mauvais côtés.
Le dessin est quant à lui assuré par Ariane Delrieu qui, par son trait espiègle inspiré de l’animation nippone et par sa colorisation généreuse favorise directement l’immersion dans l’univers farfelu de Zora. Vous l’aurez compris, Les Sortilèges de Zora devraient plaire à tous les amateurs de récits hauts en couleurs et les fans du premier film d’Harry Potter.
Voir en ligne : Découvrez cette série sur le site des éditions Glénat
(par Christian MISSIA DIO)
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