Tout commence par les retrouvailles de trois septuagénaires, anciens compagnons de combat social dans une grande entreprise pharmaceutique. Antoine pleure la disparition de Lucette. Mimile et Pierrot viennent soutenir leur vieux camarade, et se remémorer le temps de leurs quatre cents coups. Lorsque le notaire révèle une dernière lettre de la défunte qui avoue une aventure extraconjugale avec un sbire du grand capital, le sang du veuf ne fait qu’un tour ! Il embarque ses amis carte vermeil et sa petite fille (enceinte de 7 mois) pour une voyage-vengeance en Italie…
Avec un excellent argument de départ, celui du choc des générations et des illusions perdues, « Les vieux fourneaux » déroule à une cadence soutenue une histoire drôle, souvent douce-amère, toujours extrêmement bien dialoguée. On ne met que rarement des héros du troisième âge à l’honneur dans les fictions. En bande dessinée, on se souviendra du délicieux album « Les Petits ruisseaux » de Pascal Rabaté. C’est également l’option narrative des « Vieux fourneaux » et son trio de héros atypique qui donne à cet entame de série toute sa fraîcheur et son pouvoir comique.
Dans ce portrait d’une génération vieillissante et un peu désabusée, Paul Cauuet et Wilfrid Lupano font preuve de beaucoup de personnalité et placent d’emblée leur série parmi les albums de l’année 2014 qui resteront .
(par Morgan Di Salvia)
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