Les années douces, T.2 - Par Taniguchi, d’après Hiromi Kawakami - (...)

Les années douces, T.2 - Par Taniguchi, d’après Hiromi Kawakami - Casterman (traduction Elisabeth Suetsugu)

Par David TAUGIS le 17 février 2011

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Les années douces, T.2 - Par Taniguchi, d'après Hiromi Kawakami - Casterman (traduction Elisabeth Suetsugu)

Le diptyque se clôt avec un tome 2 plus riche en émotions, la relation entre le maitre et son ancienne élève évoluant à grand pas, mais toujours avec des épisodes surprenants.

Tsukiko, trentenaire célibataire un peu mal dans sa peau, continue à croiser son ancien prof, qu’elle appelle obstinément "maître". À chaque rencontre, souvent au hasard des fins d’après-midi après le travail, une émotion ambiguë, un mélange de bien-être et de malaise, de sentiment amical et amoureux. Et puis, ce retraité paisible, on se demande ce qu’il attend, ce qu’il veut vraiment. Arrive alors un moment ou Tsukiko cesse de le voir, s’organisant avec soin pour ne pas le rencontrer. Mais le barman qui les voit tous deux régulièrement prévient la jeune femme que le professeur n’a pas l’air au mieux et qu’il ne l’a pas vu depuis plusieurs jours...

L’adaptation du roman de Hiromi Kawakami par Taniguchi trouve dans ce second volume un rythme plus intense. Les relations entre ces deux personnages antinomiques balancent entre plusieurs états qui ne laissent guère présager la suite...

Parfaitement accordé à l’univers nostalgique et mélancolique de Taniguchi, le romanesque subtil de Kawakami s’accommode plutôt bien de scènes souvent assez réalistes de la vie urbaine japonaise.

Certes, l’épisode final agrémenté de tengus exotiques (sortes de farfadets malicieux) semble bien inutile, mais l’ensemble se lit avec plus de plaisir que le premier tome, un peu empâté.

En fin d’ouvrage, l’éditeur reproduit un entretien de 7 pages entre la romancière et son adaptateur en manga. Intéressant dans son décryptage des personnages, mais un peu trop engoncé dans un échange de compliments convenus.

(par David TAUGIS)

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