François Boucq délivre là dix saynètes loufoques et à l’humour décalé sur une thématique souvent tabou. Le squelette muni de sa faux incarnant La Mort est, ma foi, fort sympathique. Il est plutôt bon vivant (un comble !) et cohabite harmonieusement avec les hommes malgré son job. La Mort est en pleine forme, il n’y a qu’à la regarder faire son "Parcours de santé". Les Jeux de mots alternent avec un soupçon de regard critique sur notre société. C’est d’ailleurs sur ce registre que l’auteur est le plus convaincant :lorsqu’il évoque le commerce de la mort ou les réactions humaines face à la grande faucheuse.
"L’humour de Boucq sait être féroce, très noir, d’une rare crudité, il traque aussi la dérision dans le monde qui l’entoure, il n’a pas peur du pire, et pourrait rivaliser avec Vuillemin sans le parti-pris crade." écrit Frémion dans le dernier numéro de Fluide Glacial.
Une certaine tendresse se dégage du dessin de Boucq. La Mort est bien incarnée et regorge de sentiments. Les couleurs sont fraîches et adoucissent le propos. En tout cas, chez Boucq la mort fait partie de la vie...
Le site de La Mort
(par Laurent Boileau)
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