Christophe et Éric se rencontrent en 1989. À l’occasion d’une compétition de tennis de table. De niveaux différents, les deux ados ne communiquent qu’au minimum. Les circonstances vont sceller une amitié d’une force peu commune, de celles qui résistent à toutes les épreuves. Et les cinq ans qui défilent sous nos yeux vont dévoiler les intimités de chacun, jusqu’à aux épreuves les plus dures de la vie.
Les auteurs, tous deux trentenaires aujourd’hui, préviennent en préambule de l’album que Les Ensembles contraires évoquent une histoire vraie, qu’à aucun moment la fiction ne s’en mêle, sauf pour changer quelques noms de ci de là.
Pourtant, durant 190 pages, cette formidable saga d’amitié rejoint le niveau d’émotion et d’intensité atteint par Alex Robinson dans De mal en pis ou Étienne Davodeau dans Quelques jours avec un menteur.
Le dessin de Nicoby, le contributeur "extérieur", assume sa modernité en axant ses priorités sur les expressions, les gestes, les ambiances. Lorsqu’un détail est important, il obtient la place qui lui revient. Peu de couleurs, plutôt des tonalités pour chaque page, en fonction des situations, positives ou dramatiques, dynamiques ou purement sociales.
Immédiatement attachants, ces jeunes pongistes paraîtront proches à toutes les générations, et pas seulement les lycéens des années 90.
(par David TAUGIS)
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