Alors que la relance économique du Japon a échoué, Shuntaro Natsume, jeune membre du ministère de la culture et de l’éducation, se voit confier une mission pour le moins lourde : celle de redresser l’agriculture nationale. Le premier ministre souhaite en effet qu’un système d’éducation permettant de pousser chaque année 15 000 jeunes vers les métiers de la terre soit mis en place dans un délai de 3 ans. Afin de mener à bien cet objectif, Shuntaro est affecté dans un petit lycée agricole perdu dans les montagnes. Le voici plongé dans un milieu rural qu’il ne connait pas, et c’est en cotoyant les derniers agriculteurs du coin qu’il comprendra la réelle teneur de sa mission et l’amertume de certains face à l’inefficacité des politiques agricoles de l’état.
Indéniablement, Les fils de la terre semble avoir été cultivé avec amour et passion, et force est de constater que cela porte ses fruits ! Jinpachi Môri, scénariste de Tajikarao [1] et auteur de livres d’analyse, plante dès les premières pages les graines de son récit emprunt d’humour, d’humanisme et d’un regard franc sur les réalités de l’agriculture au Japon. En guise d’engrais naturel, Hideaki Hataji nourrit le tout grâce à son trait souple et réaliste. Arrivé à maturité, le fruit de cette collaboration résulte en cette série de 3 volumes à la fois originale et instructive qui ne laissera pas le lecteur indifférent.
(par Baptiste Gilleron)
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
[1] série dessinée par Kanji Yoshikaï et publiée chez Delcourt
Participez à la discussion