"En confiant à la société AKATA la direction d’un nouveau secteur consacré à la bande dessinée d’origine asiatique, les Editions Delcourt entreprennent de créer le catalogue de mangas idéal". C’est par ce communiqué que l’éditeur annonçait, au début de cette année, le lancement en ce mois de juin d’une nouvelle collection surfant sur la vague très en vogue des mangas.
"Le manga n’est plus un marché hystérique", y lisait-on. "La mode adolescente est passée et le genre a fini par s’installer et participer à notre culture bande dessinée.
Les mangas, ce sont les quinze ans qui finissent par en avoir trente, garçons et filles. Mais c’est aussi Internet et la mondialisation des cultures, plus intelligente, plus humaine.(…) La déferlante manga des années 90 a tout balayé, laissant plus d’un d’entre vous perplexe. L’éditorial fut facile. La demande était nostalgique, empirique, boulimique. Tous les succès étaient permis."
Et d’annoncer que "Les Editions Delcourt et Akata, nouvelle société des ex-créateurs et collaborateurs des Editions Tonkam, se sont unis pour participer au deuxième souffle du manga".
Ce deuxième souffle patientera un peu avant de sortir du poumon Akata. Deux mois. "Les raisons de ce décalage bien involontaire ?" interroge Delcourt avant d’apporter la réponse : "Un simple souci de qualité. SIMPLE n’est d’ailleurs pas le mot qui convient, car l’édition de mangas est un processus complexe composé de multiples étapes : traduction "brute", adaptation de cette traduction, relecture éditoriale du texte pour l’affiner encore, correction orthographique, scan des pages en cherchant la meilleure restitution possible des trames grisées, lettrage, création de la maquette de couverture (soumise à l’approbation de l’éditeur japonais et de l’auteur).
Les premiers titres d’une collection étant des prototypes, dont la qualité conditionne toute la suite du programme, nous avons estimé qu’un report était nécessaire. La déferlante n’en sera que plus impressionnante, avec trois parutions chaque mois jusqu’en novembre, et plus encore par la suite."
(par Patrick Albray)
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