Un beau jour, un étrange colis arrive chez Nao, surnommée la naïve. Le paquet comporte une carte qui dit « Félicitations ! Vous avez été désignée parmi 100.000 personnes pour être candidate au LIAR GAME TOURNAMENT. N’ouvrez ce colis que si vous acceptez de participer au LIAR GAME ». Curieuse, Nao défait l’emballage et se retrouve alors en possession de 100 millions de yens (environ 740.000 euros). Plus mauvaise surprise que celle-ci, la voilà contrainte à prendre part à ce « jeu du menteur » : au trentième jour, celui qui aura su s’emparer des 100 millions de l’adversaire qui lui a été désigné empochera cette somme. Quant au perdant, il se retrouvera avec une dette équivalente.
Visuellement, Liar Game ne subjugue pas vraiment. Sans être mauvais, le trait de Shinobu Kaitani manque d’un je-ne-sais-quoi de force et de souplesse pour bien servir l’ambiance, et certaines expressions caricaturales des personnages paraissent un peu déplacées. C’est surtout du point de vue du scénario que ce manga se distingue.
Dès les premières pages, le ton est donné. Nao est embarquée malgré elle dans un jeu d’un genre plutôt pervers qui installe une forte pression sur les épaules de ses participants. L’aspect psychologique du titre peut faire penser à Death Note, bien que ce dernier s’engageait plus profondément dans ces méandres. Mais, même si certains éléments semblent un peu faciles, l’auteur sait rendre son récit intrigant et jouer avec des retournements de situation. Et lorsqu’on pense que la partie est terminée, une nouvelle épreuve encore plus délicate s’annonce.
Ce premier tome de Liar Game est donc une bonne surprise. On attend avec curiosité les prochains rounds, qu’on aimerait plus profonds encore.
(par Baptiste Gilleron)
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.